CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE III)
III. Ce que Furti découvrit au sujet du pays du
prince Calamor
A Furti le maître des clefs doucement
demande :
« Vous n’avez rien mangé ?
Votre faim est grande,
Je suppose. » « Oui, très
grande ! » répond Furti
« Mangez, buvez alors, ne soyez pas
parti
Du palais de notre prince la faim au
ventre,
Car on ne sort jamais d’ici comme on
entre. »
Furti, sans attendre, dévore sans
remords
Son dîner, régalant son coq aux plumes d’or.
Maintenant il se fait tard. Un garde
prépare
Le lit du voyageur, d’une douceur si
rare
Que Furti croit dormir sur les flots d’une
mer.
Pour la première fois, son cœur n’est
point amer
En allant au lit, et son beau coq
demeure
Perché à son chevet en comptant les
heures.
Or dans ce pays, comme un jeune cœur l’amour,
Il faut tous les matins aller chercher
le jour.
Furti est réveillé par des domestiques
Qui parlent entre eux : « Allons !
Bœuf, Ogre, Moustique !
Réveillez-vous ! Il faut retrouver
le soleil ! »
« Ah ! Attends donc un peu, j’ai
encore sommeil ! »
« Je veux dormir ! » « Mais
la voiture est-elle prête ? »
« L’essieu est bien graissé, même
une tempête
Ne brisera pas les roues. » « A
la bonne heure ! allons
Trouver le jour ! Pourvu que ce ne
soit pas long. »
Furti est très surpris et pense en
lui-même :
« Qu’est-ce que ce pays où le ciel
reste blême
Jusqu’à ce qu’on aille trouver le soleil ?
Dieu !
Où suis-je ? Peut-être que je ferais
mieux
De m’en aller d’ici. La chose serait
laide,
Cependant, le roi m’a aidé, il faut que
j’aide. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 23 février 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie III)
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