CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE x)
X. L’exploit que Furti-Furton put accomplir grâce à
sa faucille
Furti-Furton est tout étonné. Il décide
De tirer parti de sa faucille limpide
Et dit aux habitants : « Je
vois les épis mûrs
D’ici emplir la plaine, et suis tout à
fait sûr
Que vous ne savez pas comment vous y
prendre
Pour couper tout ce blé radieux sans
attendre. »
« Eh bien ! nous le scions, ce
blé, avec les dents. »
« La chose est pénible. » « Pour
ce faire on est cent. »
« Combien de temps vous faut-il
pour faire la chose ? »
« Seulement deux ou trois mois,
sans que nul ne cause. »
« Vous perdez beaucoup trop de temps !
Écoutez-moi :
Ce que vous ne pouvez faire qu’en deux,
trois mois,
Ma faucille le fait en seulement une
heure.
Jamais la fatigue sombre ne l’effleure,
Et mes chers amis, sans vouloir vous
offenser –
Vous la verrez chanter dans le blé et
danser –
Elle va plus vite que tout votre
courage. »
« Ce petit instrument, faire seul
tant d’ouvrage ! »
« Tout à fait, et je vais le
prouver à l’instant. »
Et Furti-Furton, sans qu’il ne perde de
temps,
Va vers le champ doré, en quelques
moments fauche
Ce que n’ont pas fauché les habitants
gauches.
Ils voient tomber tous les épis lourds
et radieux :
Furti-Furton serait-il donc un jeune
dieu ?
Ils sont émerveillés, et avec joie et
flamme,
De tous côtés leur voix commune l’acclame :
« Ah le bel instrument, rapide et
jamais las ! »
« La bonne machine, Dieu ! que
vous avez là ! »
« Regardez cette fée qui court et
travaille ! »
« Quel bijou ! » « Ça
coupe, ça coupe, où que ça aille ! »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 3 mars 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie X)
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