samedi 3 mars 2018

Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie X)


CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE x)





X. L’exploit que Furti-Furton put accomplir grâce à sa faucille

Furti-Furton est tout étonné. Il décide
De tirer parti de sa faucille limpide
Et dit aux habitants : « Je vois les épis mûrs
D’ici emplir la plaine, et suis tout à fait sûr
Que vous ne savez pas comment vous y prendre
Pour couper tout ce blé radieux sans attendre. »
« Eh bien ! nous le scions, ce blé, avec les dents. »
« La chose est pénible. » « Pour ce faire on est cent. »
« Combien de temps vous faut-il pour faire la chose ? »
« Seulement deux ou trois mois, sans que nul ne cause. »
« Vous perdez beaucoup trop de temps ! Écoutez-moi : 
Ce que vous ne pouvez faire qu’en deux, trois mois,
Ma faucille le fait en seulement une heure.
Jamais la fatigue sombre ne l’effleure,
Et mes chers amis, sans vouloir vous offenser –
Vous la verrez chanter dans le blé et danser –
Elle va plus vite que tout votre courage. »
« Ce petit instrument, faire seul tant d’ouvrage ! »
« Tout à fait, et je vais le prouver à l’instant. »
Et Furti-Furton, sans qu’il ne perde de temps,
Va vers le champ doré, en quelques moments fauche
Ce que n’ont pas fauché les habitants gauches.
Ils voient tomber tous les épis lourds et radieux :
Furti-Furton serait-il donc un jeune dieu ?
Ils sont émerveillés, et avec joie et flamme,
De tous côtés leur voix commune l’acclame :
« Ah le bel instrument, rapide et jamais las ! »
« La bonne machine, Dieu ! que vous avez là ! »
« Regardez cette fée qui court et travaille ! »
« Quel bijou ! » « Ça coupe, ça coupe, où que ça aille ! »

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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