CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE V)
V. Pourquoi le prince Calamor alla se coucher dans
le grenier de son propre château
On explique au prince : « Un
étranger est venu
Hier, fort tard, d’un pays lointain et
inconnu,
Demander le couvert et demander le gîte.
Son coq a des plumes d’or... » Le
prince s’irrite :
« Qu’a-t-il fait ? Répondez ! »
« Son petit animal
Est plus fort, majesté, que le plus fort
cheval,
Alors qu’il nous semblait faible et sans
défense !
Eh bien ! nous l’avons vu sans
aucune assistance
Ramener le soleil dans le grand
firmament. »
« Je ne puis le croire ; vous
mentez sûrement. »
« Seigneur, si nous mentons,
coupez-nous la tête ! »
Le prince sait que ses hommes ne sont
point bêtes
Pour
exposer leurs vies de la sorte pour rien.
Il
réfléchit alors un peu puis dit : « Eh bien !
Même
si je ne crois pas à ce prodige,
Ces
chevaux morts, toutes ces pertes m’affligent.
Retenez
l’étranger, mais doucement, au château.
J’y
viendrai moi-même sans m’annoncer, bientôt. »
Sans
faire de bruit, au château dont il est maître
Calamor
va. Le jour est long à disparaître !
Le
prince est impatient, et il va se coucher
Dans
le petit grenier sans s’en effaroucher.
Furti
vient dire à tous : « Comme d’habitude
Je
ramène le soleil. Soyez sans inquiétude,
Retournez
vous coucher. » Aussitôt on s’endort,
Mais
ce n’est point le cas du prince Calamor
Qui
ne ferme pas l’œil, brûlant d’impatience.
« Cocorico ! »
chante le coq avec vaillance
« Cocorico ! »
« Qui est là ? » demande le roi,
« C’est
mon coq aux plumes d’or, n’ayez pas d’effroi. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
lundi 26 février 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie V)
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