lundi 26 février 2018

Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie V)

CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE V)


V. Pourquoi le prince Calamor alla se coucher dans le grenier de son propre château

On explique au prince : « Un étranger est venu
Hier, fort tard, d’un pays lointain et inconnu,
Demander le couvert et demander le gîte.
Son coq a des plumes d’or... » Le prince s’irrite :
« Qu’a-t-il fait ? Répondez ! » « Son petit animal
Est plus fort, majesté, que le plus fort cheval,
Alors qu’il nous semblait faible et sans défense !
Eh bien ! nous l’avons vu sans aucune assistance
Ramener le soleil dans le grand firmament. »
« Je ne puis le croire ; vous mentez sûrement. »
« Seigneur, si nous mentons, coupez-nous la tête ! »
Le prince sait que ses hommes ne sont point bêtes
Pour exposer leurs vies de la sorte pour rien.
Il réfléchit alors un peu puis dit : « Eh bien !
Même si je ne crois pas à ce prodige,
Ces chevaux morts, toutes ces pertes m’affligent.
Retenez l’étranger, mais doucement, au château.
J’y viendrai moi-même sans m’annoncer, bientôt. »
Sans faire de bruit, au château dont il est maître
Calamor va. Le jour est long à disparaître !
Le prince est impatient, et il va se coucher
Dans le petit grenier sans s’en effaroucher.
Furti vient dire à tous : « Comme d’habitude
Je ramène le soleil. Soyez sans inquiétude,
Retournez vous coucher. » Aussitôt on s’endort,
Mais ce n’est point le cas du prince Calamor
Qui ne ferme pas l’œil, brûlant d’impatience.
« Cocorico ! » chante le coq avec vaillance
« Cocorico ! » « Qui est là ? » demande le roi,
« C’est mon coq aux plumes d’or, n’ayez pas d’effroi. »

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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