CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE ix)
IX. Furti-Furton et sa faucille au pays des
Malissours
Furton est devenu riche comme Furti.
Qu’en est-il, maintenant, de leur cadet,
parti
Sa faucille à l’épaule et rêvant de
gloire ?
Ne s’arrêtant que pour manger ou pour
boire,
Il chemine par monts et par vaux, nuit
et jour,
Et arrive enfin au pays des Malissours.
Juillet frappait à la porte de la
Nature,
Le soleil réchauffait toutes les
créatures,
Et les plaines semblaient radieuses
comme lui
Quand dans le firmament infini il reluit ;
Les épis, tout dorés, dansaient comme
des femmes
Au souffle du zéphyr qui leur disait sa
flamme.
Furti-Furton est las, très las. Il a
besoin
De se reposer, et ne peut aller plus
loin,
Il se couche sur un épais tapis de
mousse,
A l’ombre d’un chêne, sur l’herbe qui
pousse.
Il dort longtemps, il dort très
longtemps. Le soleil
Ne le réveille pas de son pesant sommeil
Mais des sons de cloches et des bruits
de foule.
On le regarde comme s’il était une
goule.
« J’ai faim, les amis, dit-il, et je
vais mourir.
Aidez-moi ! N’avez-vous donc rien à
m’offrir ? »
« Si, si. Mais à une condition
particulière. »
« Laquelle ? » « C’est
cette demi-lune altière
Qui dort à vos côtés : dites-nous
ce que c’est. »
« Une demi-lune ? Mais qu’est-ce
que j’en sais ? »
« C’est votre compagnon sur la
mousse verte ! »
« Ah ! vous êtes drôles !
C’est ma faucille, offerte
Par mon père, ce n’est point un être
vivant. »
« Faucille ? Drôle de nom ! »
Dit-on en rêvant.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 2 mars 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie IX)
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