conte:le paysan dans le ciel
Autres poèmes de "la série Grimm":
Un pauvre bon
paysan, fort vieux, mourut jadis
Et vint à la porte
du radieux Paradis ;
Un riche seigneur
périt à la même heure
Et vint, lui
aussi, à la céleste demeure.
Saint pierre qui
arriva avec ses clefs ouvrit
La porte au riche
seigneur, et doucement lui sourit.
Mais il n’avait
pas vu le paysan sans doute,
Et le laissa
dehors, au milieu de la route
Du Paradis, dont
nul ne connaît le chemin
Et inaccessible,
sans lui, aux êtres humains.
On faisait au
riche une réception magnifique,
Le paysan entendit
les chants béatifiques
Et les rires des
anges de l’accueillir contents.
Notre pauvre
paysan resta assez longtemps
Devant cette porte
close, à jamais peut-être !
Une heure passa.
Saint Pierre finit par apparaître
Et fit entrer le
pauvre homme au Royaume divin.
Il fut fort étonné
car nul ange ne vint
L’accueillir en
chantant ses doux chants célestes
Et dit à saint
Pierre : « Dans un monde injuste
J’ai vécu avec foi
et modération,
Venir ici était ma
seule consolation !
Mais je vois bien,
hélas ! que même au ciel règne
La partialité, que
nul ange ne daigne,
Car j’étais
pauvre, comme ce riche m’accueillir. »
« Tu as tort,
répondit le saint. Et tu vas jouir
Plus que ce
seigneur, des éternelles délices,
Mais, vois-tu, les
riches vont souvent au supplice ;
Alors que les
paysans aussi pauvres que toi
Entrent ici chaque
jour, sous ce céleste toit,
Il ne nous vient
tous les cent ans qu’un seul riche
Car ils sont
souvent fats, impétueux et chiches.
C’est pourquoi les
anges accueillirent ainsi
Ce seigneur qui
entra avant toi ici. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 1 janvier 2014
Conte: le paysan dans le ciel
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