mercredi 25 décembre 2013

Conte : les ducats tombés du ciel

conte: les ducats tombés du ciel


Voici le premier d’une longue série de poèmes (elle sera longue, je l’espère !) inspirés des contes des fameux frères Grimm et « mis en vers » par mes soins. Bonne lecture !


Il était une fois une jolie petite fille
Fort pauvre, sans chambre, sans lit et sans famille,
Dont le père et la mère étaient tous les deux morts.
Un morceau de pain et les vêtements sur son corps,
C’était tout ce qu’elle possédait, cette gamine
Douce et pieuse, que la maladie souvent mine
Mais qui malgré ses maux remerciait le Seigneur
D’être toujours en vie et de voir les lueurs.

Comme elle était de tout le monde abandonnée,
Elle se mit en route, à errer condamnée
Et à la garde du bon Dieu. Sur son chemin,
Elle vit un homme très pauvre et qui, tendant la main, 
Lui dit : « Hélas ! J’ai faim ! Quatre jours passèrent
Sans que je mangeasse. Dans sa sombre misère
Assiste un misérable, et sois bénie des cieux ! »
« Je n’ai que ce pain-là. Mangez-le, monsieur. »
Dit ingénument la jeune fille. Marchant encore,
Elle vit un enfant frêle et doux comme l’aurore
Qui pleurait, lui disant : « Je ne veux pas mourir !
Donne-moi quelque chose que je puisse me couvrir
Car j’ai froid à la tête. » Elle ôta son bonnet
Et le lui donna sans réfléchir. Elle venait
De parcourir quelques lieues. Tremblante et pâle,
Elle donna aussi sa jupe et sa camisole
A deux autres fillettes tourmentées par le froid.
La nuit étant venue, elle atteignit un bois.
Un enfant chétif lui demanda une chemise.
« Il est nuit et nul ne verra ma mise. »
Pensa la petite fille avec chasteté,
Et elle la donna à l’enfant sans hésiter.
Elle tremblait, la pauvre petite fille blonde,
Et elle ne possédait, hélas ! plus rien au monde,
Et pour se cacher du froid cherchait un abri.
Au même instant elle vit, avec des yeux surpris, 
Les étoiles du ciel qui à tomber se mirent
Comme une pluie nocturne, et par terre luire
Et se changer en beaux ducats d’or bien pesants.
La fillette ramassa ces ducats reluisants,
Sa chemise devint toute neuve, elle fut ravie
De ces présents célestes, et riche pour toute sa vie.



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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