conte: les ducats tombés du ciel
Voici
le premier d’une longue série de poèmes (elle sera longue, je l’espère !)
inspirés des contes des fameux frères Grimm et « mis en vers » par mes
soins. Bonne lecture !
Il était une fois
une jolie petite fille
Fort pauvre, sans
chambre, sans lit et sans famille,
Dont le père et la
mère étaient tous les deux morts.
Un morceau de pain
et les vêtements sur son corps,
C’était tout ce qu’elle
possédait, cette gamine
Douce et pieuse,
que la maladie souvent mine
Mais qui malgré
ses maux remerciait le Seigneur
D’être toujours en
vie et de voir les lueurs.
Comme elle était
de tout le monde abandonnée,
Elle se mit en
route, à errer condamnée
Et à la garde du
bon Dieu. Sur son chemin,
Elle vit un homme
très pauvre et qui, tendant la main,
Lui dit : « Hélas !
J’ai faim ! Quatre jours passèrent
Sans que je
mangeasse. Dans sa sombre misère
Assiste un
misérable, et sois bénie des cieux ! »
« Je n’ai que
ce pain-là. Mangez-le, monsieur. »
Dit ingénument la
jeune fille. Marchant encore,
Elle vit un enfant
frêle et doux comme l’aurore
Qui pleurait, lui
disant : « Je ne veux pas mourir !
Donne-moi quelque
chose que je puisse me couvrir
Car j’ai froid à
la tête. » Elle ôta son bonnet
Et le lui donna
sans réfléchir. Elle venait
De parcourir
quelques lieues. Tremblante et pâle,
Elle donna aussi
sa jupe et sa camisole
A deux autres
fillettes tourmentées par le froid.
La nuit étant
venue, elle atteignit un bois.
Un enfant chétif
lui demanda une chemise.
« Il est nuit
et nul ne verra ma mise. »
Pensa la petite
fille avec chasteté,
Et elle la donna à
l’enfant sans hésiter.
Elle tremblait, la
pauvre petite fille blonde,
Et elle ne
possédait, hélas ! plus rien au monde,
Et pour se cacher
du froid cherchait un abri.
Au même instant
elle vit, avec des yeux surpris,
Les étoiles du
ciel qui à tomber se mirent
Comme une pluie
nocturne, et par terre luire
Et se changer en
beaux ducats d’or bien pesants.
La fillette
ramassa ces ducats reluisants,
Sa chemise devint
toute neuve, elle fut ravie
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 25 décembre 2013
Conte : les ducats tombés du ciel
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