conte: le renard et le chat
Autres poèmes de "la série Grimm":
Un jour, au fond d’un
bois, le chat fit la rencontre
De messire le
renard, réputé pour être
Un animal adroit
et expérimenté
Et qui dans le
monde est fort accrédité.
Connaissant ses
mérites, comme une vraie altesse
Il l’aborda avec
une grande politesse
Et lui dit : « Bonjour
à vous, messire renard.
Souffrez, bien que
je ne sois qu’un rude gaillard,
Que je vous parle
et qu’on fasse la causette.
Comment vous
portez-vous en ce temps de disette,
Et de vos affaires,
messire, êtes-vous content ? »
Tout gonflé d’orgueil,
le renard toisa longtemps
Le pauvre chat, et
en hochant sa tête fière
Répliqua d’un ton
de mépris : « Pauvre hère !
Meurt-de-faim, des
souris misérable chasseur !
De combien d’arts
es-tu comme moi connaisseur
Pour oser me
parler, vaurien, de la sorte,
Et pour me
demander comment je me porte ? »
« Je n’en
connais qu’un seul, messire. » répondit
Le chat, d’un air
modeste et confus. « Je prédis
Que c’est l’art d’effrayer
les souris tremblantes. »
Dit l’arrogant
renard d’une voix ricanante.
« Quand les
chiens me poursuivent, je sais leur échapper
Repartit le chat,
sur un arbre allant grimper. »
« Est-ce là
tout ? reprit avec arrogance
Le renard. Moi, je
suis empli de connaissances
Et en cent arts
divers je suis passé docteur.
Aussi, je ne suis
ni un fat ni un menteur
En te disant que j’ai
un sac rempli de ruses.
Viens avec moi, le
chat. Tes propos m’amusent
Et je te trouve
drôle. Pour cela, je veux bien
T’apprendre, en me
suivant, à échapper aux chiens. »
En achevant ces
mots, les prenant pour cibles,
Un chasseur précédé
de quatre dogues terribles
Parut soudain au
bout du sentier. S’empressant
De sauter sur un
arbre et y disparaissant,
Entièrement caché
par les branches énormes,
Le chat dit au
renard : « Ce chasseur m’alarme,
Vite, ouvrez votre
sac ! Et de le délier
Hâtez-vous,
messire ! Avez-vous oublié
Vos ruses ? »
Mais déjà, à la plus grande joie
Du chasseur, les
quatre dogues tenaient leur proie.
« Eh !
Messire le renard, vous voilà mal tombé
Et avec vos cent
arts divers bien embourbé !
Cria le chat. Je
ne connais qu’une chose,
Grimper. Mais vous
seriez un peu plus à votre aise,
Messire le renard,
en ce moment d’émoi,
Si vous la
connaissiez aussi bien que moi. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 28 décembre 2013
Conte : le renard et le chat
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