samedi 28 décembre 2013

Conte : le renard et le chat



conte: le renard et le chat


Autres poèmes de "la série Grimm"
 

Un jour, au fond d’un bois, le chat fit la rencontre
De messire le renard, réputé pour être
Un animal adroit et expérimenté
Et qui dans le monde est fort accrédité.
Connaissant ses mérites, comme une vraie altesse
Il l’aborda avec une grande politesse
Et lui dit : « Bonjour à vous, messire renard.
Souffrez, bien que je ne sois qu’un rude gaillard,
Que je vous parle et qu’on fasse la causette.
Comment vous portez-vous en ce temps de disette,
Et de vos affaires, messire, êtes-vous content ? »
Tout gonflé d’orgueil, le renard toisa longtemps
Le pauvre chat, et en hochant sa tête fière
Répliqua d’un ton de mépris : « Pauvre hère !
Meurt-de-faim, des souris misérable chasseur !
De combien d’arts es-tu comme moi connaisseur
Pour oser me parler, vaurien, de la sorte,
Et pour me demander comment je me porte ? »
« Je n’en connais qu’un seul, messire. » répondit
Le chat, d’un air modeste et confus. « Je prédis
Que c’est l’art d’effrayer les souris tremblantes. »
Dit l’arrogant renard d’une voix ricanante.
« Quand les chiens me poursuivent, je sais leur échapper
Repartit le chat, sur un arbre allant grimper. »
« Est-ce là tout ? reprit avec arrogance
Le renard. Moi, je suis empli de connaissances
Et en cent arts divers je suis passé docteur.
Aussi, je ne suis ni un fat ni un menteur
En te disant que j’ai un sac rempli de ruses.
Viens avec moi, le chat. Tes propos m’amusent
Et je te trouve drôle. Pour cela, je veux bien
T’apprendre, en me suivant, à échapper aux chiens. »

En achevant ces mots, les prenant pour cibles,
Un chasseur précédé de quatre dogues terribles
Parut soudain au bout du sentier. S’empressant
De sauter sur un arbre et y disparaissant,
Entièrement caché par les branches énormes,
Le chat dit au renard : « Ce chasseur m’alarme,
Vite, ouvrez votre sac ! Et de le délier
Hâtez-vous, messire ! Avez-vous oublié
Vos ruses ? » Mais déjà, à la plus grande joie
Du chasseur, les quatre dogues tenaient leur proie.
« Eh ! Messire le renard, vous voilà mal tombé
Et avec vos cent arts divers bien embourbé !
Cria le chat. Je ne connais qu’une chose,
Grimper. Mais vous seriez un peu plus à votre aise,
Messire le renard, en ce moment d’émoi,
Si vous la connaissiez aussi bien que moi. »




Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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