l'incendie de persépolis
Georges Antoine Rochegrosse, L'incendie de Persépolis (1913)
Ivre de vin, de joie et de colère,
Alexandre le Grand tient sa beauté
Telle une divinité solaire
Brandissant sa torche avec cruauté.
Pour s’amuser il brûle une ville,
Comme Néron par le feu transporté
Et l’effroyable terreur civile
Montant dans cette sinistre clarté
Qui embrase comme un haillon vétuste
L’antique Persépolis qui gémit
Comme une vieille déesse auguste
Pendue dans la fumée et qui blêmit ;
Ses lions et ses bêtes fantastiques
Rugissent en vain dans le sombre brouillard,
Réveillés de leurs rêves extatiques,
La flamme mange ses divins vieillards,
Elle choit à genoux dans l’abîme,
Délicieux festin de l’enfer béant,
Et le gouffre se nourrit de ses cimes
Et des têtes brisées de ses géants,
Tandis qu’Alexandre, comme un satyre
Ravisseur d’une nymphe qui sourit,
S’en va loin de la cité martyre
Tombée comme un fruit pesant qui pourrit.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 10 mars 2017
L'incendie de Persépolis
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