le poète à l'hôpital des fous
Eugène Delacroix, Le Tasse à l’Hôpital Sainte-Anne de Ferrare (1839)
Le poète, oublié dans sa prison sombre,
Et raillé par les fous comme par le destin,
Gémit, appesanti par les fers de l’ombre
Qui dévore son cœur comme un vivant festin ;
A ses pieds, déchirés comme par des serres,
Ses manuscrits jetés, toujours recommencés,
Pareils aux cadavres dans lesquels le ver erre,
Sont les épais linceuls du génie offensé !
Et il songe, vaincu, triste et ridicule,
A ses jours de gloire, éphémères mais beaux,
Dans cette chambre emplie d’un vague crépuscule
Qui l’éclaire comme un invisible flambeau,
L’esprit comme le corps couvert de mille haillons,
Cherchant on ne sait où d’impossibles rayons.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 24 octobre 2016
Le poète à l’hôpital des fous
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: