faust et méphistophélès
Eugène Delacroix, Méphistophélès apparaissant à Faust (1827)
Faust, torturé comme le fut Tantale,
Alchimiste hagard et tourmenté
Et las de ses chimère fatales,
Gémit et soupire, désenchanté,
Dans son ténébreux laboratoire
Qu’emplissent les crânes et les manuscrits,
Les fioles et les livres d’histoire,
Les potions, les sourires des esprits
Et mille odeurs étranges et enivrantes
D’invisibles et de vespérales fleurs,
Légères comme des âmes errantes
Qui hurlent leur éternelle douleur !
Le savant crie tout à coup dans l’ombre :
« Méphistophélès, prince de l’enfer !
Je suis fatigué de ce monde sombre,
Viens, dieu ténébreux, et brise mes fers !
Apparais ! dans la noire solitude,
Las de l’ignorance de mon savoir,
Je gémis, accablé par les études !
Apparais, ô démon, je veux te voir ! »
Méphistophélès vient. Son sourire
Est étrange, et il contemple en rêvant
Faust, comme une femme qu’on veut séduire,
Et lui dit : « Je veux ton âme, savant. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mardi 25 octobre 2016
Faust et Méphistophélès
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