jeune orpheline au cimetière
Eugène Delacroix, Jeune orpheline au cimetière (1824)
La jeune femme hagarde
Qu’opprime un vague souvenir,
Songe doucement et regarde
Le jour bleu qui va finir.
Dans ce vaste cimetière,
Fleur au milieu des tombeaux,
Tragique et un peu altière,
Ses yeux profonds sont si beaux !
Et pourtant tout lui rappelle
Qu’un beau front ne sauve pas
De la caresse cruelle
De l’invincible Trépas,
Que le gouffre est plus immense
Que toute l’humanité,
Que le Temps est sans clémence
Et raille nos vanités !
Point de père, point de mère !
Un jour, elle ira comme eux
Pourrir, malgré ses chimères,
Au trou profond et fumeux
Empli de vermine impure !
Elle songe au cruel sort,
Et voit, pleine de souillures,
Passer l’aile de la Mort.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 23 octobre 2016
Jeune orpheline au cimetière
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