les amours enlevées
Nos radieuses
amours de jeunesse
Se sont envolées
avec paresse
Dans le
firmament insondable et gris,
Tous ceux dont
nous avons été épris
Y deviennent de
sombres nuages,
Nous avons
oublié leurs visages,
Et leurs noms,
comme des poussières d’or,
Sont maintenant
loin, tant le vent est fort !
Nous les avons
aimés, pourtant, blêmes,
Perdus dans l’absolu,
comme on aime
Quand le cœur n’a
pas encore vieilli ;
La mémoire et le
temps nous ont trahis,
Et de ces feux
éteints la cendre reste.
À aimer de
nouveau nous sommes prestes,
Toutefois, mais
nos tardives amours
Sont chauves et
édentées, et toujours
Nous rappellent
de longues chevelures,
Des parfums, des
sourires, des allures,
Des yeux
profonds qui ne nous verront plus
Et des joues
roses où il a longtemps plu
Sur l’encre de
nos lettres finales,
Comme en une
saison hivernale.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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samedi 30 novembre 2019
Les amours enlevées
lundi 29 juillet 2019
Divulgation nostalgique
divulgation nostalgique
Ma jeunesse a
passé comme la brise
Emplie de
fraîcheur et de doux parfums,
S’en allant dans
la nature sans fin
Loin des ciels
noirs et des saisons grises ;
Dans l’immense
firmament de ma vie
Comme une belle
aurore elle a relui
En chassant les
nuages de la nuit,
Toujours lumineuse
et toujours ravie !
Nos jeunes jours
sont vieux. Rien ne reste
Hormis les
soupirs et les souvenirs
Et des spectres
que nous voulons bénir,
Vêtus de
linceuls déchirés, prestes,
Dans les dédales
de nos mémoires
S’enfuyant sans
visages et sans noms
Et à tous nos
rêves répondant : non,
En disparaissant
dans la nuit noire !
La jeunesse est,
hélas ! éphémère,
Et nous fait
porter de pesants fardeaux,
Nous avons mal
au cœur et mal au dos
À cause de nos
lourdes chimères,
Et nous marchons
avec persévérance
Dans les chemins
étroits du passé,
Rêveurs qui de leurs
rêves sont lassés
Mais qui aiment
les affres de l’errance.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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lundi 6 mai 2019
Mon amour de jeunesse
mon amour de jeunesse
Le temps passe
et nous vieillissons, ma belle,
Mais dans mes
souvenirs tu as vingt ans,
Aussi fraîche qu’une
fleur du printemps
Et aux arrêts du
Destin rebelle.
Tu n’as pas
changé. Ta grande chevelure
Est remplie du
même parfum radieux ;
Tu es toujours
jeune, et moi toujours vieux,
Et ton âme d’enfant
est toujours pure !
Tes yeux rieurs
sont toujours les mêmes
Et ton sourire
est charmant et vainqueur,
Et je t’aime
encore de tout mon cœur,
D’un amour
absolu et suprême !
Tes doigts, pareils
aux doigts de l’Aurore,
Sont restés très
blancs, très doux, très petits,
Aucun fardeau
hideux n’appesantit
Ton esprit léger
qui brille encore !
Tes joues ont la
couleur de ton âme,
Et mon âme a la
couleur de tes yeux !
Que fais-tu
ici-bas ? Retourne aux cieux
Qui sont ton
pays, angélique femme !
Tu es la
tendresse qu’il me reste,
Je t’aime, ma
beauté, comme je peux,
Pas assez, ou
beaucoup trop, ou trop peu,
Mais mon cœur en
pensant à toi est vaste.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mardi 25 décembre 2018
Deux êtres et une leçon
Deux êtres et une leçon
La vaste rue
ouvrait son aile de chimère.
Le petit-fils
était avec son grand-père,
L’un fort jeune,
l’autre fort vieux, tous les deux
Faisant de
petits pas fort charmants et hideux,
L’un peinait à
marcher, l’autre marchait à peine ;
Etrange
allégorie de la vie humaine :
La faiblesse
allant avec la fragilité !
Le vieux et le
petit, joyeux et maussades,
Etaient un seul
être pour mon cerveau malade,
Un centaure
bizarre, une difformité,
Une aberration
et une énormité !
Ce monstre de l’enfance
et de la vieillesse,
Cette chose,
marchaient donc, et avec tendresse
Je suivais leurs
mouvements maladroits et lents.
Il me fut
rappelé par un hasard violent
Que l’homme est
un peu de verre qu’un rien casse,
Que nous passons
comme cette allégorie passe
Et qu’en vain
nous cherchons, dans les flots sans remords,
Un rivage
tranquille ou un tranquille port.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 31 août 2018
Les jeunes et le vieillard
les jeunes et le vieillard
Souvent le vieil
homme, à son rêve pareil,
Contemple les
jeunes qui vont, les yeux limpides,
Ils sont le sourire, mais lui est la ride,
Il est le
crépuscule et ils sont le soleil.
La joie et le
bonheur, l’amour et la santé,
Saintes choses
qu’ils ont, qu’il n’a plus, âme lasse !
Chaque jeune est
pour lui un autre jour qui passe,
Ébloui par ses
soleils, par eux épouvanté !
Tout pousse
autour de lui, tout sourit et tout croît,
Et tout autour
de lui le blesse et le chagrine ;
De ces fleurs
parfumées il est la verte épine,
Elles s’épanouissant
au soleil et il a froid !
Il pense
tristement à ses jours trépassés,
A ses jours de vigueur,
quand sa vie était forte,
Aux défuntes
amours et aux délices mortes,
Et s’en va
tristement, de ses heures lassé,
Lorgnant cette
jeunesse arrogante au front d’or
Comme un
capitaine contemplant son épave,
Et maudissant la
vie qui le raille et le brave
Comme dans son
cauchemar un opprimé qui dort.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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dimanche 8 mai 2016
L’Éphémère
l'éphémère
La jeunesse
reluit comme une aurore
Dans l’azur de
la vie,
Nous voudrions
qu’elle reluise encore
Sans nous être
ravie ;
Ô prairies
vertes de notre enfance,
Doux printemps
de l’âme !
Temps où nous
étions sans défense
Et aimions avec
flamme !
Ciels bleus que
n’appesantit nul nuage !
Bienveillantes
étoiles !
A l’abri des
vents et des orages
Errait notre
voile !
Toute femme
était une déesse
Tout parfum une
ivresse,
Tout sourire
était une promesse,
Toute main caresse !
Mais, hélas !
le temps passe, rapide,
Comme le vent
houleux,
Et assèche notre
cœur limpide
Et comme la mer
bleu,
La vie moissonne
les heures volages
Qui fleurissent
aux sillons,
Nous perdons nos
rêves avec l’âge
Et nos cœurs
leurs rayons,
La vieillesse de
l’âme, avant l’heure,
Blanchit les cœurs
chenus,
Le trépas, à la
jeunesse qui pleure
Dit : « viens,
je suis venu. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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jeudi 14 avril 2016
Amour innocente
amour innocente
Il fait beau car tu es belle ;
Tu es belle car il fait beau !
Tu rayonnes comme un flambeau,
La nature le sait-elle ?
Tes cheveux sur tes oreilles
Comme une douce pluie d’hiver
Descendent, et tu es pareille,
Verte beauté, à un pré vert !
Comme un ciel sans inquiétude
Tes yeux infinis sont bleus !
Viens donc, mon bel enfant frileux,
Sur mon cœur comme d’habitude !
Sais-tu à quel point je t’aime ?
Mon cœur est grand comme le ciel.
Mon âme est un champ où tu sèmes,
Jeune paysanne, du miel !
Sais-tu à quel point je t’adore ?
Ah, je t’en supplie à genoux,
Envolons-nous, envolons-nous
Sur l’aile rouge de l’Aurore !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 30 novembre 2013
Jeunesse poétique
Jeunesse poétique
Ô, jours heureux
de paix et de solitude !
Jadis, jeune
poète, j’avais l’habitude
De chanter toutes
les brises et toutes les beautés,
J’étais jeune, j’étais
fou, plus empli de fierté
Qu’un printemps de
verdures et qu’une mer d’ondes,
Ma poésie grondait
comme la mer gronde,
Frêle captive de
mes registres épais ;
Ô, jours éternels
de solitude et de paix !
Je voulais être
aimé, je voulais être illustre,
Tous les humbles
mortels étaient pour moi des rustres
Car ils ne
caressèrent point une lyre une seule fois
Ou comptèrent les
syllabes d’un vers avec leurs doigts ;
Je rêvais d’édens
doux et de doux sourires,
Pareil à ces
damnés que les gouffres attirent,
Penché comme
Narcisse sur l’onde des mes vers,
Je voyais des
flammes et des abîmes ouverts
Creusés soudain
par la cruelle Indifférence,
Pareil à ces aèdes
toujours en errance,
Le monde n’était
pour moi qu’un vague chemin
Où, pensifs et
blêmes, les tragiques humains
Marchaient, la
tête baissée, toujours en silence,
Tandis que, fiers
et armés de leurs lances,
De noirs
chevaliers les observaient sombrement !
Vaste comme la mer
et comme le firmament,
Mon ambition était
puissante et infinie,
Semblable à César
qui voit ses troupes réunies,
Je contemplais mes
vers, mes belliqueux soldats,
En me plaignant
sans cesse de l’univers Judas
Eternel ennemi des
divins poètes,
Et en rêvant
doucement, à l’abri des tempêtes !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 12 mai 2012
Monologue d’une beauté de vingt ans
Monologue d’une beauté de vingt ans
"J’ai vingt
ans et je suis belle
Comme l’aurore et
le printemps,
Aimez mes grâces
rebelles,
Je suis belle et
j’ai vingt ans !
Tous les regards
me supplient
De chérir leur
douce ardeur,
Je passe et je les
oublie,
Telle la radieuse
lueur,
Telle la rapide
hirondelle
Qui s’envole dans
les cieux,
Telle l’onde
cruelle
D’un océan
silencieux !
Maints garçons,
quand je passe,
Me comparent à la
fleur,
Et leurs regards
m’embrassent,
Pleins d’amour et
de douleur,
En me nommant leur
déesse
Ils chantent, ces
amants d’un jour,
Mon éphémère
jeunesse
Et leur éternel
amour,
Lasse de leurs
métaphores
Et de leurs
supplications,
Je m’en vais comme
l’aurore
Qui emplit de ses
rayons
Le ciel et la
nature
Qu’elle éclaire et
éblouit
Et leur cache,
chaste et pure,
Son flambeau qui
reluit !
Des poètes, âmes
embrasées
Par mon amour
inhumain,
Je vois les lyres
brisées
Qui parsèment mon
chemin,
Des bois et des
rivières
J’entends
l’éternel soupir
Quand je passe,
pleine de lumière,
En les voyant
pâlir !"
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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