mardi 25 décembre 2018

Deux êtres et une leçon

Deux êtres et une leçon

La vaste rue ouvrait son aile de chimère.
Le petit-fils était avec son grand-père,
L’un fort jeune, l’autre fort vieux, tous les deux
Faisant de petits pas fort charmants et hideux,
L’un peinait à marcher, l’autre marchait à peine ;
Etrange allégorie de la vie humaine :
La faiblesse allant avec la fragilité !
Le vieux et le petit, joyeux et maussades,
Etaient un seul être pour mon cerveau malade,
Un centaure bizarre, une difformité,
Une aberration et une énormité !

Ce monstre de l’enfance et de la vieillesse,
Cette chose, marchaient donc, et avec tendresse
Je suivais leurs mouvements maladroits et lents.
Il me fut rappelé par un hasard violent
Que l’homme est un peu de verre qu’un rien casse,
Que nous passons comme cette allégorie passe
Et qu’en vain nous cherchons, dans les flots sans remords,
Un rivage tranquille ou un tranquille port.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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