RE-plainte poétique D’après le poème « Plainte poétique » de Guillaume Colletet (1598-1659) duquel je ne garde ici que la première strophe Ferais-je encor des vers ? Ami, j'en ai tant fait ! Plus j'enrichis ma langue, moins je deviens riche, Mon esprit abondant laisse ma terre en friche, Et le vent de l'honneur n'emplit pas mon buffet. A quoi sert de compter ses syllabes, la nuit, Pareil à l'usurier comptant son or dans l'ombre ? La poésie, ami, est une chose sombre, Et le soleil dans les vers jamais ne reluit ! Le poète est tombé dans ce monde ennuyeux, Son âme y est lasse et ses ailes sont cassées, Il contemple de loin le vaste ciel radieux Se demandant ce qu'il fait parmi les mortels, Pourquoi il ne trouve pas le repos cruel, Et rien ne réchauffe sa pauvre âme glacée. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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vendredi 7 août 2020
Re-Plainte poétique
dimanche 7 avril 2019
Chaos poétique
chaos poétique
Quand la Muse me
prend par les cheveux
Et qu’elle dit :
« Maintenant, je te veux ! »,
Penchée sur mon
oreille, dans ma tête
Elle crie aussi
fort que la tempête,
Tourmentant mon
esprit comme la mer !
Je sens dans mon
cerveau les puissants vers
Qui passent,
éclairs, météores, comètes,
Reluisant dans l’immensité
inquiète !
Point de lyre,
mais un sourire fatal
Et un tambour
immense et infernal !
La Crieuse crie
et me tourmente
Et parfois aussi
elle se lamente ;
Se ruant comme
un violent animal
Sur moi, plus
sombre que l’ange du Mal,
Son rire immense
et diabolique
M’emplit de sa
sinistre musique,
Et elle fait
gémir sur le même air
Les violons
brûlés des profonds enfers
Et toutes les
cymbales du Tartare,
Dans mon cœur qu’elle
ravit et effare.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 4 juin 2016
Pluie poétique
pluie poétique
Poésie, pluie
qui tombe doucement
Du firmament sombre
de la pensée !
Resplendissement
des resplendissements,
Printemps des
âmes du monde lassées !
Ô chois sur nous !
Mouille nos pauvres cœurs
Et emplis nos
âmes de verdure !
Que ton hiver
éternel soit vainqueur
Et que ta
radieuse tempête dure !
C’est dans ton
ciel pleins de nuages lourds
Que l’âme s’envole,
plus légère,
En déployant son
aile avec amour !
Répands partout
ton éternelle nuit !
Châtie le soleil
insolent qui luit
Et trône sur la
nuée passagère !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 30 novembre 2013
Jeunesse poétique
Jeunesse poétique
Ô, jours heureux
de paix et de solitude !
Jadis, jeune
poète, j’avais l’habitude
De chanter toutes
les brises et toutes les beautés,
J’étais jeune, j’étais
fou, plus empli de fierté
Qu’un printemps de
verdures et qu’une mer d’ondes,
Ma poésie grondait
comme la mer gronde,
Frêle captive de
mes registres épais ;
Ô, jours éternels
de solitude et de paix !
Je voulais être
aimé, je voulais être illustre,
Tous les humbles
mortels étaient pour moi des rustres
Car ils ne
caressèrent point une lyre une seule fois
Ou comptèrent les
syllabes d’un vers avec leurs doigts ;
Je rêvais d’édens
doux et de doux sourires,
Pareil à ces
damnés que les gouffres attirent,
Penché comme
Narcisse sur l’onde des mes vers,
Je voyais des
flammes et des abîmes ouverts
Creusés soudain
par la cruelle Indifférence,
Pareil à ces aèdes
toujours en errance,
Le monde n’était
pour moi qu’un vague chemin
Où, pensifs et
blêmes, les tragiques humains
Marchaient, la
tête baissée, toujours en silence,
Tandis que, fiers
et armés de leurs lances,
De noirs
chevaliers les observaient sombrement !
Vaste comme la mer
et comme le firmament,
Mon ambition était
puissante et infinie,
Semblable à César
qui voit ses troupes réunies,
Je contemplais mes
vers, mes belliqueux soldats,
En me plaignant
sans cesse de l’univers Judas
Eternel ennemi des
divins poètes,
Et en rêvant
doucement, à l’abri des tempêtes !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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