samedi 27 mai 2017

Conte: Le Phénix (Partie X)

CONTE: LE PHÉNIX (PARTIE X)


X. Comment Ferdinand, après avoir guéri l’alezan, guérit son père et sa belle princesse, et ce qu’il advint de ses deux frères

Le roi à Ferdinand qu’il n’a point reconnu
Dit : « L’alezan, avant que tu ne sois venu,
Etait très malade, et pourtant avec prestesse
Tu l’as guéri de son étrange tristesse.
Le Phénix est malade aussi et va mourir,
De son mal pourrais-tu lui aussi le guérir ?
Car s’il ne chante pas, ma mort est certaine. 
Il y a aussi, pleurant comme une fontaine,
Une belle jeune fille au cœur mécontent
Qui reste à sa fenêtre et qui rêve et attend.
D’elle aussi la guérir serais-tu capable ? »
« J’essaierai, majesté. La chose est probable. » 
Lui répond Ferdinand, qui passe un seul doigt
A travers les barreaux de la cage en bois
Et caresse doucement la tête écarlate.
L’oiseau se redresse soudain sur ses deux pattes
Et chante joyeusement, content de le revoir.
Il guérit son père et fait son premier devoir.
Il va ensuite à sa belle épouse fidèle,
Indifférente à tant de joie autour d’elle,
Ote son déguisement et lui baise la main.
Elle pleure de joie de le revoir soudain
Alors qu’elle l’a cru mort, et son bon père
L’embrasse avec mille grands transports sincères.
D’apprendre le crime des deux princes furieux,
Il les fait appeler, et d’un ton impérieux 
Il donne des ordres à leurs vies funestes.
Malgré ce qu’ils ont fait, Ferdinand est preste
A demander leur grâce, en insistant tellement 
Qu’ils restent en vie et sont exilés seulement.
Son père le fait roi et tient sa promesse,
Il épouse bientôt sa belle princesse
Qui lui donne un enfant charmant et vigoureux.
Le jeune roi, pour qu’il soit tout à fait heureux
Veut cependant, saisi d’une vague inquiétude,
Rencontrer l’ours et lui dire sa gratitude. 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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