jeudi 18 mai 2017

Conte: Le Phénix (Partie I)

CONTE: LE phénix (partie i)

I. La maladie du roi Dagobert, et la promesse qu’il fit à ses trois fils

Le roi d’un grand royaume, appelé Dagobert,
Avait trois fils : Dietrich, Ferdinand, Adalbert.
Aussi juste que bon, aussi bon que juste,
Tous ses sujets louaient ses bienfaits augustes.

Tout à coup le bon roi, d’un mal étrange atteint,
Tombe malade, et tous les soirs et les matins,
Tâtant son pouls, voyant ses yeux, sondant sa mine,
Les médecins les plus habiles l’examinent,
Malgré tout leur zèle, malgré tout leur savoir,
Ne pouvant le guérir et faire leur devoir.
Il dort peu, il mange mal, il parle à peine,
De tristesse toute la contrée est pleine
Et attend que vienne le sauveur de son roi
Qui ne vient pas, avec espoir et effroi.
Un jour, des trois princes la vieille nourrice
Se souvient d’un médecin dont les mains guérissent
Les hommes de tous les maux, hormis de la mort.
Pareil aux vieux marins qui se reposent au port
Des affres des écueils et des cris des ondes,
Cet homme sage s’est retiré loin du monde ;
On le cherche partout sous le vaste horizon,
Au fond d’une province on trouve sa maison
Et on le fait venir au chevet du malade.
Ayant examiné le souverain maussade,
Il déclare qu’il n’y a qu’un remède à son mal : 
Entendre chanter un fabuleux animal,
Le Phénix. « Le Phénix ? Soupire le roi triste,
Il est si rare qu’on ne sait s’il existe.
Où le trouver, docteur ? » « Je ne sais pas, hélas. »
Le roi, de plus en plus malade, faible et las,
Le fait chercher partout, mais en vain. Nul, sans doute,
Ne sait où le trouver et par quelle route.
Désespéré, le roi dit à ses fils chéris :
« A celui d’entre vous trois qui m’aura guéri
En trouvant le Phénix, je donnerai mon royaume.
Partez à sa recherche et mettez vos heaumes. »

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: