CONTE: LE PHÉNIX (PARTIE VIIi)
VIII. Comment Ferdinand réussit à garder le radieux
diamant, le prodigieux cheval et la ravissante princesse
Ferdinand arrive chez le roi qui s’étonne
De la beauté de ses diamants, et lui
donne,
Ebloui, contre quelques-uns, sans
hésitation,
Le prodigieux cheval, et donnerait sa
nation ;
Quant au deuxième roi, il lui donne sa
fille
Et lui aurait donné toute sa famille.
Il la fait asseoir sur l’alezan sans
pareil
Comme on ferait sur la lune asseoir le
soleil.
La belle pleure et de ce départ se désole,
Ferdinand avec tant de douceur la
console
Qu’elle en vient à l’aimer comme il est
amoureux,
Et qu’ils se promettent de s’épouser,
heureux.
Le roi est impatient de voir sa fiancée ;
Quand il le fait, il n’a qu’une seule
pensée :
Qu’elle devienne sienne, et tout à fait
ébloui,
Donne le Phénix à Ferdinand qui s’enfuit
Sur l’alezan, avec l’oiseau et la
princesse.
Vainement la garde royale se presse
Pour l’arrêter : son alezan reste
devant.
Qui peut prendre l’éclair ? Qui
peut prendre le vent ?
Non loin du carrefour où lui et ses
frères
Se sont quittés, il voit l’ours : « Prince
téméraire,
Lui dit-il, vous n’êtes plus maintenant
en danger.
Toutefois, sans parler à proche ou
étranger
Et sans vous arrêter, allez voir votre
père.
Vous vous souviendrez de ce conseil, j’espère. »
Ferdinand, que ses beaux succès ont
enivré,
Lui répond : « Certainement, l’ami,
je le suivrai !
Grâce à vous mon père sera sauvé sans
doute,
Merci, bon ours, merci ! », et
continue sa route.
Ferdinand est très las. Arrivé au
carrefour,
A la princesse il dit : « Je
voudrais, mon amour,
Me reposer un peu. La fatigue m’accable,
Et de plus la chaleur devient redoutable
Et le soleil brûlant comme un flambeau
reluit. »
En vain la princesse, plus prudente que
lui,
Lui rappelle ce qu’a dit l’ours. De sa
monture
Il descend, et sous l’arbre où avant l’aventure
Il a inscrit son nom, paisiblement s’endort.
La princesse, lasse de dire qu’il a
tort,
S’endort à ses côtés, fatiguée elle-même
Car ce long voyage l’a rendue bien
blême.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
jeudi 25 mai 2017
Conte: Le Phénix (Partie VIII)
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