dimanche 21 mai 2017

Conte: Le Phénix (Partie IV)

CONTE: LE PHÉNIX (PARTIE iv)


IV. Comment l’ours sauva Ferdinand de son triste sort, et ce qu’il lui dit de faire pour avoir le Phénix

Ferdinand, toutefois, ne gémit point longtemps,
Et de revoir l’ours, son ami, est fort content.
L’ours lui reproche, d’un ton doux bien que ferme,
De n’avoir pas suivi ses conseils. Par des larmes
Ferdinand lui répond : « Mon ami, lui dit-il,
Pardonnez-moi, je n’ai pas été très subtil,
Je suis puni pour ma désobéissance.
De vos conseils je sais maintenant la puissance,
Et je les suivrai. » « Bien, lui répond l’ours, demain
Vous parlerez au roi, et le cœur sur la main,
Lui direz sans détours, à ce roi sévère,
Qu’il vous faut le Phénix pour guérir votre père.
Vous ajouterez que s’il veut vous le donner
Vous promettez sur votre honneur de lui amener
Pour l’épouser, la plus belle femme du monde. »
Le roi promet aussi, plein d’une joie profonde,
Que le Phénix sera à lui s’il tient serment
Et lui amène sa beauté aux yeux charmants.
De nouveau Ferdinand par l’ours qui l’accompagne
S’en va par les plaines et par les montagnes.
L’ours, aussi rapide que l’éclair et le vent,
Après deux aurores s’arrête en arrivant
A une ville plus grande que la première.
« Le roi de cette ville emplie de lumière,
Dit l’ours à Ferdinand, de trois jeunes beautés
Incomparables, est le père redouté.
La plus belle est aussi la plus mal habillée ;
N’obéissez pas à votre âme émerveillée,
Ne lui donnez surtout pas d’autres vêtements
Ou le malheur viendra punir votre entêtement ;
Suivez tous mes conseils, et gardez-vous de faire
Ce que veut votre cœur pour être aimé ou plaire. » 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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