CONTE: LE CAPITAINE PIERRE (PARTIE Vi)
VI. Comment le Capitaine Pierre parvint à sauver les
deux premières princesses
Le nain fit voyager le preux capitaine
A un pays radieux ; dans une ferme
lointaine
Ils entrèrent, et sur le conseil du nain
curieux
Et qui à ce sujet demeura mystérieux,
Le capitaine acheta cent moutons, deux
cents vaches,
Quatre cents bœufs et, en vous
respectant, qu’on sache
Qu’il acheta aussi huit cents cochons
bien gras.
Toute cette victuaille ne se tient pas
au bras,
il fut convenu qu’on fournirait des
charrettes
Pour les mener, qui furent rapidement
prêtes.
« Maintenant, dit le bonhomme, tu
vas à un château
Que je te montrerai, par des fauves
brutaux
Gardé, et qui ont grand faim. Jette-leur
des viandes
Dont ces bêtes affamées seront bien
friandes,
Jusqu’à les rassasier, et alors tu
pourras
Délivrer la princesse, car sinon tu
mourras. »
Quand il arriva au portail, tout son
courage,
En entendant mille bêtes hurler avec
rage,
N’empêcha pas notre héros de frissonner,
Et il crut entendre son propre glas
sonner.
Il jeta des quartiers de viande aux
lions féroces
Qui rugissaient et poussaient des cris
atroces,
Aux hyènes, aux loups, aux tigres, et au
dernier morceau
Ils devinrent calmes, tels l’enfant au
berceau,
Et laissèrent entrer, en se couchant sur
l’herbe,
Le capitaine hardi au château superbe.
Quand il eut parcouru quelques
appartements
En tremblant du péril et marchant
lentement,
Il trouva une belle chambre, et la
princesse
Etendue sur un lit, dormant avec
paresse,
Tout habillée, cachant ses grâces aux
humains.
Sur son front il posa très doucement la
main
Et elle s’éveilla. « Qui vient ? »,
s’écria-t-elle.
« Un homme qui veut vous délivrer,
ma belle. »
Lui dit le capitaine. Venez et
suivez-moi. »
La belle demoiselle le suivit sans émoi,
Et dès qu’à la cabane les deux
arrivèrent,
Elle lui dit que le sort est plus
sévère,
Qu’il ne l’était pour elle dans sa
captivité
Quand elle fut dans ce château sans invités,
Pour ses deux sœurs qui sont belles et
épouvantées,
Et comme elle l’était elle-même
enchantées.
« Je le sais, et je vais aussi les
délivrer,
Lui répondit Pierre, à personne n’ouvrez,
Et je les ramènerai ici si Dieu m’assiste. »
La princesse lui dit : « Merci !
j’étais triste
Avant votre venue, de le plus les
revoir. »
Le capitaine alla, pour faire son
devoir,
Acheter un grand troupeau de la même
manière.
Pour sauver la deuxième beauté
prisonnière
A laquelle il voulait apporter son
secours,
Il avait à franchir cinq dangereuses
cours
Emplies de créatures puissantes et
meurtrières.
Mais rien n’arrêta sa course
aventurière,
Il donna à manger à deux ours en
courroux
Et à de fiers dragons aux yeux farouches
et roux
Qui devinrent, dès qu’ils furent repus,
dociles.
Trouver la deuxième princesse fut
facile,
Et le capitaine la ramena à sa sœur
Qui remerciait le preux guerrier de tout
son cœur
En pleurant de joie et en implorant
Pierre
De sauver sa troisième sœur de sa geôle
altière.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
jeudi 19 mars 2015
Conte: Le Capitaine Pierre (Partie VI)
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