dimanche 6 novembre 2016

Le Mal d’Antiochos

le mal d'antiochos

Jacques-Louis David, Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochus (1774)

Antiochos, roi faible et malade
Et dont l’empire est mutilé,
Soupire comme un exilé,
Le cœur plein d’estafilades ;

Un fléau sombre et homicide
Ronge son corps, patient et noir,
Chaque matin et chaque soir
Font gémir le Séleucide

Dont le nom est une ironie !
Lui, qu’on surnomme le Sauveur !
Le vertige le rend rêveur,
Enivré par son agonie !

Roi de Syrie, son sceptre tremble, 
Et son empire est un festin
Où Ptolémée et le Destin
Se sont invités ensemble !

Il a perdu la Cilicie
Comme un enfant perd un jouet,
Le Pont se rit se son fouet,
La Bithynie, la Phénicie ! 

Mais ce qui ainsi le tourmente
N’est pas un belliqueux souvenir.
C’est un feu qu’il ne peut bannir
Et c’est une beauté charmante !

Pour le guérir de son supplice
Érasistrate est à son lit,
Et l’Infaillible soudain dit : 
« Antiochos aime Stratonice. »


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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