date obulum belisario
Jacques-Louis David, Bélisaire demandant l'aumône (1780)
L’illustre
byzantin, le preux Bélisaire
Qui battit
Totila et soumit Gélimer,
Aveugle
appesanti par le faix des misères
Soupire avec son
fils, oublié et amer !
C’est lui qui
terrassa les fiers Sassanides,
A Constantinople
il ploya la sédition,
Et les Vandales,
les Alains et les Gépides,
Ne disent son
nom qu’avec des imprécations,
Et pourtant, le
feu duc de Mésopotamie,
Vaincu par le
destin, maudit par Justinien,
Vivant pour la
gloire, se meurt dans l’infamie,
Moins fortuné
que son soldat, Jean l’Arménien !
Il porte
toujours son armure luisante,
Fidèle à l’empereur
malgré sa cruauté,
Et à côté de
lui, sa lance épuisante
Brille comme les
yeux d’une jeune beauté.
Aux passants,
peu nombreux, honteux et livide,
Ce va-nu-pieds,
qui fut un héros, tend la main,
Et l’enfant son
casque profond et presque vide,
A l’image de la
charité des humains !
Et l’aveugle
gémit, l’âme triste et lasse,
Martyr de la
guerre, misérable et féral,
Quand l’un de
ses soldats, qui par hasard passe,
S’écrie en le
voyant : « C’est vous, mon général ? »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 5 novembre 2016
Date obulum Belisario
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