LEs fils de brutus
Jacques-Louis David, Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils (1789)
Titus et Tiberius, sanglantes reliques,
Torturés, flagellés, sans têtes et sans honneur,
Sacrifiés par leur père à la République,
Sont deux rouges fardeaux portés par les licteurs.
Par le feu et le fer il a juré vengeance
Et de châtier Tarquin et son ignoble sang,
Sa femme, ses enfants et toute son engeance,
En attestant l’Olympe et tous ses dieux puissants !
Embrasé de vertu comme de colère,
Il a fait le serment d’occire tous les rois,
Et que la mort sera le juste salaire
De ceux qui régneront par le sang et l’effroi.
Pour qu’elles ne voient pas ces choses sanglantes
Qui furent leurs frères, et qu’elle ne peut voir,
Sa femme cache ses filles avec épouvante
Et s’écrie : « Ô Brutus, tu as fait ton devoir !
Sois content ! Par tous les poètes de Rome
Ton nom sera chanté, radieux et éternel,
Les dieux se rappelleront, ainsi que les hommes,
Ton sublime forfait, ô père criminel ! »
Et Brutus, quand à lui, n’osant voir les cadavres
De ces traîtres chéris malgré leur trahison,
Entend gémir son cœur que la douleur navre,
Mais pense que ses fils reviennent à la maison.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 7 novembre 2016
Les fils de Brutus
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