LA mort des enfants de niobé
Jacques-Louis David, Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé (1772)
Pour châtier Niobé de ses enfants fière,
La cruelle Artémis et son frère furieux
Font choir avec courroux de l’azur mystérieux
Une inféconde pluie de flèches meurtrières !
Ô massacre divin, ignoble homicide !
Lascive et sombre sur son nuage doré,
La déesse châtie tous les fils adorés
D’une mère implorant en vain son cœur placide ;
Le farouche Apollon, lui, d’une main fatale,
Tend l’arc avec mépris et tue avec dédain
Tous ces jeunes mortels qui périssent soudain,
Et laisse vivante la fille de Tantale
Pour qu’elle souffre et pour qu’elle se souvienne,
Pour que son supplice ténébreux soit sans fin,
Comme son père qui meurt de soif et de faim
Victime éternelle des déités anciennes !
Comme un vain bouclier elle tend sa main frêle
Pour protéger ses fils de l’invincible mort,
Et implore les dieux, le cœur plein de remords,
En voyant le trépas tomber autour d’elle.
C’est pourquoi Niobé, à genoux dans la poussière,
Sur le mont Sipyle, pleurant éternellement,
Contemple le ciel bleu en soupirant pâlement
Et implore toujours, même devenue pierre.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
jeudi 3 novembre 2016
La mort des enfants de Niobé
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