vendredi 4 novembre 2016

Les Funérailles de Patrocle

Les funérailles de patrocle 

Jacques-Louis David, Les Funérailles de Patrocle (1778)

Achille pleure ses larmes immenses 
En honorant son cousin bien-aimé
Et maudissant des destins l’inclémence ;
Toute la Grèce attend, l’œil alarmé !

Elle vient à ces funérailles vastes
Avec tous ses soldats et tous ses dieux,
Appesantie de son voile chaste,
Nuage cachant le soleil radieux

De sa douce nudité éclatante !
Tout est devenu morne et silencieux:
Les oiseaux rêveurs, la mer inquiétante,
Et même le vent se tait dans les cieux !, 

Le bûcher, emblème de ce désastre,
Est profond comme un bois ; il est si haut
Qu’à son sommet on peut voir un astre
Et les lueurs des soleils idéaux.

Achille, courroucé comme il est sombre,
Songe, près du blanc cadavre chéri,
A quelque chose de noir dans l’ombre
Par la vengeance le cœur mal guéri,

Et à ses pieds, comme une chose infâme,
Le cadavre nauséabond d’Hector
Tombe de son char, tandis que son âme
Hurle et s’en va au Royaume des morts.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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