Les funérailles de patrocle
Jacques-Louis David, Les Funérailles de Patrocle (1778)
Achille pleure ses larmes immenses
En honorant son cousin bien-aimé
Et maudissant des destins l’inclémence ;
Toute la Grèce attend, l’œil alarmé !
Elle vient à ces funérailles vastes
Avec tous ses soldats et tous ses dieux,
Appesantie de son voile chaste,
Nuage cachant le soleil radieux
De sa douce nudité éclatante !
Tout est devenu morne et silencieux:
Les oiseaux rêveurs, la mer inquiétante,
Et même le vent se tait dans les cieux !,
Le bûcher, emblème de ce désastre,
Est profond comme un bois ; il est si haut
Qu’à son sommet on peut voir un astre
Et les lueurs des soleils idéaux.
Achille, courroucé comme il est sombre,
Songe, près du blanc cadavre chéri,
A quelque chose de noir dans l’ombre
Par la vengeance le cœur mal guéri,
Et à ses pieds, comme une chose infâme,
Le cadavre nauséabond d’Hector
Tombe de son char, tandis que son âme
Hurle et s’en va au Royaume des morts.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
vendredi 4 novembre 2016
Les Funérailles de Patrocle
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