les spectres
Francisco de Goya, Disparate funèbre (1815-1823)
Minuit, heure sombre et redoutable
Où les spectres sortent de leurs tombeaux,
Et où on voit reluire, effroyables,
Leurs yeux radieux comme des flambeaux !
Ennemis des vivants, ils hantent la terre
Et emplissent les bois de leurs grands cris,
Et vagabondent, augustes et austères,
De la nuit et des ténèbres épris ;
Le monde est pour eux un manoir immense !
Chaque soir, ils déchirent leurs linceuls,
Et esprits en lambeaux, dans leur démence,
Terrifient les amants, dans l’ombre seuls !
Ils raillent leurs éphémères caresses
En leur montrant leur sourire moqueur,
Et ils s’envolent avec allégresse
Comme les parfums des vieilles liqueurs !
Et quand dans le ciel reluit l’aurore,
Ils reviennent à leurs tombeaux délabrés
De la mort terribles métaphores,
Et à leurs corps par les vers démembrés.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mardi 27 septembre 2016
Les spectres
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