disparate de miedo
Francisco de Goya, Disparate de miedo (1815-1823)
Quand la Peur, spectre vêtu d’un linceul,
Apparaît soudain dans les ténèbres,
Terrassant les hommes vaincus et seuls,
Majestueuse, immense et funèbre,
Elle fait battre les cœurs, et fait choir
Des mains des guerriers les vaines armes,
Et quand le ciel est lugubre et noir,
Répand le sombre poison des alarmes !
Elle se rit des prétentieux humains
Qui fuient promptement sous les étoiles
Et perdent leur raison et leur chemin
Comme dans la tempête les voiles,
Et son rire, comme un bruit de clairon,
Résonne dans l’immensité pâle,
Et fait courir, comme d’obscurs larrons,
Ses victimes emplissant de leurs râles
Les bois où ils se sauvent, ces manoirs
Hantés d’apparitions ridicules
Qu’ils sont les seuls à entendre et à voir,
Et qui viennent avec le crépuscule.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2163.
lundi 26 septembre 2016
Disparate de miedo (La folie de la peur)
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