Le néant
Hélas ! cet
univers n’est qu’une vaste ombre,
Et la nuit nous
couvre de son aile sombre !
Tout ce qui est
grand, tout ce qui est bien et beau,
Est l’éternelle
proie de l’éternel tombeau !
Pourquoi ces
planètes, pourquoi ce monde ?
Pourquoi ce
firmament, ces printemps, ces ondes ?
Tout est voué à
la destruction, à la mort,
Rien ne demeurera
ici-bas, c’est le sort !
Quant à vous,
rois, tyrans que le néant enivre,
Lisez les deux
premiers mots de l’énorme livre :
Mort,
Anéantissement ! Lisez le mot suivant :
Illusion !
vous grondez sombrement en rêvant ;
Taisez-vous,
écoutez ce morne silence !
Votre néant se
tait, et vous, pestilences,
Vous pourrissez
déjà, rongées par les vils vers !
Mais vous vivez
longtemps, et ceux qui nous sont chers
Ephémères comme
des rêves, se meurent !
Les plus bons
nous quittent et les plus mauvais demeurent !
Comme tout est
absurde et petit ici-bas !
L’abîme n’écoute
point notre coeur qui bat ;
Hélas, hélas !
tout va au ténébreux gouffre !
Tout ce qui vit
gémit, tout ce qui vit souffre,
Chimère que le
monde ! illusion que l’amour !
Ce jour, mortel,
est peut-être ton dernier jour !
Cette nuit, tu
verras tes dernières étoiles !
Et le précipice
pesant te voile
Déjà de ses
ténèbres et de son noir linceul,
Dans ses limbes
sans fin tu erreras seul !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
vendredi 1 juillet 2016
Le Néant
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