Conte: u bastelicacciu et son âne
Un ânier, qui
était de la Bastelica,
Cheminait un
soir, comme était toujours son cas,
Avec son pauvre
âne chargé de fromages
Toujours appesanti
et jamais au chômage.
L’ânier, qui
était tout seul, était effrayé
Par un vent très
puissant venant tout balayer.
Qui rendait
terrible cette nuit sans lumière.
Arrivés tous les
deux près d’une rivière,
Le famélique âne
voulut boire, assoiffé.
La pâle lune
dont le bois était coiffé
Disparut tout à
coup ; l’obscurité profonde
Voilait l’ânier
et l’âne penché sur son onde.
« Ah, vilaine
bête ! s’écria le paysan.
A cause de toi,
le ciel n’est plus reluisant !
Tu as bu la
lune, rends-la, âne immonde ! »
Et ne comprenant
rien aux lois de ce monde,
Le voilà qui
rosse, à grands coups de bâton,
L’âne qui
gémissait. « Obéis, buffleton ! »
S’écria encore l’ânier ;
sur l’âne frêle
Revoilà les
grands coups qui pleuvent comme grêle.
La lune tout à
coup revint. « Enfin ! c’est bien !
S’exclama l’imbécile ;
ouïr ne coûte rien ! »
La lune disparut
de nouveau. « Encore !
Cria le sot
ânier ; ah ! vieille pécore !
Rends la lune,
maintenant ! » faisant choir ses fardeaux,
Frappant l’âne,
il cassa le bâton sur son dos,
Qui tomba mort
aux pieds de son stupide maître.
Comme si son
trépas pouvait le permettre,
La lune reparut
soudain, par hasard.
« Ah, enfin !
dit l’ânier ; le ciel n’est plus hagard.
Que serait le
monde si des sots sans tête
Obéissaient toujours
aux caprices des bêtes ?
Il faut que leurs
maîtres imposent leurs lois ! »
Et l’ânier, tout
content de son illustre exploit
Et comme son âne
tout chargé de fromages,
Revint en
chantonnant à son petit village.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
samedi 2 juillet 2016
Conte: U Bastelicacciu et son âne
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