CONTE: LE TERRIBLE POMMELÉ (PARTIE VIII)
VIII. Les prescriptions de Pommelé avant la lutte
contre son adversaire
Pommelé, sans qu’il ne se lasse,
franchit encore
Cent forêts, cent ravins, cent cieux,
jusqu’à l’aurore.
Tout à coup il s’arrête et tout à coup
hennit.
« Entendez-vous ceci ? »
« Oui, c’est vaste, infini !
Répond Kilian. C’est un hennissement, il
me semble,
Qui répond puissamment au tien, et j’en
tremble. »
« Vous l’entendrez encore et ne
l’oublierez pas. »
Le même hennissement répond avec fracas,
Vingt lieues plus loin, plus fort et plus
formidable,
A celui de Pommelé, grand cri
insondable.
« Vite, dit Pommelé, il vous faut
me couvrir
Avec les peaux de bœufs, et ce tonneau
l’ouvrir
Et le répandre par terre. Montez ensuite
Sur ce sapin, et ne prenez pas la
fuite :
Le cheval demandé par le roi va venir,
Lui et moi nous allons lutter, rugir,
hennir,
De ses grands naseaux vont jaillir des
étincelles
Qui mettront le feu au goudron ;
voyez icelles :
Si la flamme tombe, je suis vaincu ou
mort,
Mais si elle monte, j’ai été le plus
fort,
Descendez du sapin, prenez alors ma
bride
Après avoir ôté rapidement ma nébride,
Et mettez la bride sur lui. N’ayez pas
peur,
Il sera docile si je suis le
vainqueur. »
Kilian obéit en tremblant. L’adversaire
De Kilian vient, avec un bruit de
tonnerre,
Courroucé, indompté, hennissant,
rugissant,
Et il est aussi grand que Pommelé et
puissant ;
La lutte, furieuse, sur-le-champ
commence,
Et les deux ennemis se battent sans
clémence.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
jeudi 25 janvier 2018
Conte: Le terrible Pommelé (Partie VIII)
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