jeudi 25 janvier 2018

Conte: Le terrible Pommelé (Partie VIII)

CONTE: LE TERRIBLE POMMELÉ (PARTIE VIII)


VIII. Les prescriptions de Pommelé avant la lutte contre son adversaire

Pommelé, sans qu’il ne se lasse, franchit encore
Cent forêts, cent ravins, cent cieux, jusqu’à l’aurore.
Tout à coup il s’arrête et tout à coup hennit.
« Entendez-vous ceci ? » « Oui, c’est vaste, infini !
Répond Kilian. C’est un hennissement, il me semble,
Qui répond puissamment au tien, et j’en tremble. »
« Vous l’entendrez encore et ne l’oublierez pas. »
Le même hennissement répond avec fracas,
Vingt lieues plus loin, plus fort et plus formidable,
A celui de Pommelé, grand cri insondable.
« Vite, dit Pommelé, il vous faut me couvrir
Avec les peaux de bœufs, et ce tonneau l’ouvrir
Et le répandre par terre. Montez ensuite
Sur ce sapin, et ne prenez pas la fuite :
Le cheval demandé par le roi va venir,
Lui et moi nous allons lutter, rugir, hennir,
De ses grands naseaux vont jaillir des étincelles
Qui mettront le feu au goudron ; voyez icelles :   
Si la flamme tombe, je suis vaincu ou mort,
Mais si elle monte, j’ai été le plus fort,
Descendez du sapin, prenez alors ma bride
Après avoir ôté rapidement ma nébride,
Et mettez la bride sur lui. N’ayez pas peur,
Il sera docile si je suis le vainqueur. »
Kilian obéit en tremblant. L’adversaire
De Kilian vient, avec un bruit de tonnerre,
Courroucé, indompté, hennissant, rugissant,
Et il est aussi grand que Pommelé et puissant ;
La lutte, furieuse, sur-le-champ commence,
Et les deux ennemis se battent sans clémence.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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