CONTE: LE TERRIBLE POMMELÉ (PARTIE ix)
IX. Comment Kilian parvint enfin à épouser la
princesse
Les deux rivaux chargent, la lutte est
sans pitié ;
Ils se mordent, se frappent avec
inimitié,
Pommelé est protégé grâce aux peaux
épaisses,
Toutefois, contre le seul de son espèce.
La flamme du goudron s’élève ;
Kilian
Descend rapidement, tremblant mais
vaillant,
Enlève la bride de Pommelé, va la mettre
Sur l’autre cheval dont il devient le
maître,
Vaincu, il se laisse dompter sans nul
courroux,
Aussi docile qu’un mouton et aussi doux.
Les deux chevaux sont l’un à l’autre si
semblables,
Aussi grands tous les deux et aussi
formidables,
Que seul leur maître peut maintenant les
distinguer.
Kilian revient, fou de joie, encore
briguer
La main de sa belle, sûr de sa réussite.
Le roi en est ébloui. Toutefois il
médite
Et dit à Kilian : « C’est
un superbe cheval
Qui convient à ma fille, auguste et triomphal.
Je vous en remercie. Mais il faut que je
sache
Si vous méritez ma fille : qu’elle
se cache
Deux fois et que vous la trouviez, et
vous aussi.
En trouvant ma fille vous aurez réussi,
Mais vous échouerez si c’est elle qui
vous trouve. »
« Encore une épreuve ! Tant d’exploits
vous prouvent
Pourtant mon mérite ! s’écrie
Kilian, fâché.
Je vais vous obéir, pourtant et me
cacher
Si bien, que nul ne me trouvera. J’espère
Que cette épreuve va être la dernière. »
La princesse se change aussitôt en
canard
Et se pose au bord d’un étang, loin des
regards.
Pommelé dit à Kilian cette métamorphose,
Il la trouve ; morceau de pain, on
la pose
Sur la table, et Kilian la trouve de
nouveau.
A son tour maintenant. Il parle à ses
chevaux
Pour qu’ils lui prodiguent leurs
conseils, puis se change
En puceron, suivant leur idée étrange,
Et se cache dans le naseau de son cheval.
La princesse cherche, cherche, en vain.
L’animal
Sourit ; Kilian se change en
globule de terre
Et se cache à l’instant sous une grosse
pierre.
La princesse est vaincue, comme le roi
surpris,
Kilian l’épouse, et ils sont l’un de l’autre
épris.
[FIN DU CONTE: LE TERRIBLE POMMELÉ]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 27 janvier 2018
Conte: Le terrible Pommelé (Partie IX)
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