CONTE: LE terrible pommelé (PARTIE I)
I. Le voyage de Kilian, et ce qui arriva à se retour
Un riche commerçant
du Nord avait jadis,
Comme les douze
mois de l’année, douze fils.
Le plus jeune,
Kilian, ardent à son âge,
Voulait
obstinément partir en voyage ;
Son père et sa
mère tentèrent, mais en vain,
De le faire
marcher dans un autre chemin
En lui
représentant avec des prières
Les périls
divers des contrées étrangères,
Les affres du
voyage et ses désillusions,
Les surprises et
le manque de provisions,
Les ombres de la
mort et de la solitude,
De la faim, de
la soif, de la lassitude...
Malgré tous leurs
conseils, Kilian partit, erra,
Et au service
d’un roi étranger entra,
Remplissant
chaque jour son modeste rôle.
Sa fille avait
été enlevée par un Trolle ;
A celui qui
sauverait la princesse, le roi,
Avait promis sa
main, et promit, de surcroît,
La moitié de son
royaume prospère –
Qu’est-ce qu’une
demi-couronne pour un père ? –
Mais personne
n’osait s’exposer au hasard.
Notre Kilian,
quant à lui n’était point couard,
Mais voulait retourner
chez lui sans attendre.
Il trouva ses parents
morts, ses parents si tendres,
Et rien ne
consolait son immense douleur ;
Ses frères,
quant à eux, étaient loin d’être en pleurs,
En son absence
ils prirent tout l’héritage
Et ne lui
laissèrent rien en partage.
Ils lui dirent :
« Kilian, nous te croyions mort !
Pardonne-nous,
nos cœurs sont emplis de remords.
Il reste
toutefois pour toi sur la colline
Douze belles
juments aux formes divines.
Prends-les. »
« Soit ! », dit Kilian, et il va les chercher
Sur la colline,
non loin, sans être fâché.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
dimanche 31 décembre 2017
Conte: Le terrible Pommelé (Partie I)
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