dimanche 31 décembre 2017

Conte: Le terrible Pommelé (Partie I)

CONTE: LE terrible pommelé (PARTIE I)

I. Le voyage de Kilian, et ce qui arriva à se retour

Un riche commerçant du Nord avait jadis,
Comme les douze mois de l’année, douze fils.
Le plus jeune, Kilian, ardent à son âge,
Voulait obstinément partir en voyage ;
Son père et sa mère tentèrent, mais en vain,
De le faire marcher dans un autre chemin
En lui représentant avec des prières
Les périls divers des contrées étrangères,
Les affres du voyage et ses désillusions,
Les surprises et le manque de provisions,
Les ombres de la mort et de la solitude,
De la faim, de la soif, de la lassitude...
Malgré tous leurs conseils, Kilian partit, erra,
Et au service d’un roi étranger entra,
Remplissant chaque jour son modeste rôle.
Sa fille avait été enlevée par un Trolle ;
A celui qui sauverait la princesse, le roi,
Avait promis sa main, et promit, de surcroît,
La moitié de son royaume prospère –
Qu’est-ce qu’une demi-couronne pour un père ? –
Mais personne n’osait s’exposer au hasard.
Notre Kilian, quant à lui n’était point couard,
Mais voulait retourner chez lui sans attendre.
Il trouva ses parents morts, ses parents si tendres,
Et rien ne consolait son immense douleur ;
Ses frères, quant à eux, étaient loin d’être en pleurs,
En son absence ils prirent tout l’héritage
Et ne lui laissèrent rien en partage.
Ils lui dirent : « Kilian, nous te croyions mort !
Pardonne-nous, nos cœurs sont emplis de remords.
Il reste toutefois pour toi sur la colline
Douze belles juments aux formes divines.
Prends-les. » « Soit ! », dit Kilian, et il va les chercher
Sur la colline, non loin, sans être fâché.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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