CONTE: LE TERRIBLE POMMELÉ (PARTIE II)
II. Ce que Kilian fit de son humble héritage
Kilian trouve douze juments broutant
l’herbe
Sur la colline, et douze poulains
superbes
Dont un se distingue par sa force et
l’éclat
De sa longue et chaste robe. « Que
vois-je là ?
S’écrie Kilian, quelle beauté altière,
Petit cheval à la grande crinière ! »
« Merci, répond l’étrange animal,
toutefois
Je serai beaucoup plus fort et beau si
je bois
Le lait de ces douze juments, et si,
maître,
Vous tuez ces poulains pour me voir
renaître. »
Ce fut fait. L’année finie, le cheval
appelé
Par son maître, en raison de sa couleur,
Pommelé,
Devint si grand qu’on ne parvenait pas
sans peine
A monter sur son dos aussi haut qu’une
haleine,
Et qu’on l’eût cru un mont, tellement il
était plein ;
Chaque jument avait de nouveau son
poulain.
A son maître Pommelé fit la même demande.
Sa crinière devint comme la mer grande
Et sa peau reluisait comme un radieux
soleil
Qui emplit de ses feux le firmament
vermeil ;
Pour qu’on pût le monter, il devait se
mettre,
En courbant les genoux, sur le sol, à
plat ventre.
Pommelé était enfin tout prêt à partir
loin
De son vert pâturage, et en avait
besoin.
Les frères de Kilian devant cette
merveille
De la création, à nulle autre pareille,
Demeurèrent bouche bée et étaient éblouis :
Comment donc leur cadet, le petit
Kilian, lui !
Pouvait-il posséder cette belle furie
Que le roi n’avait point eue dans ses
écuries ?
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 6 janvier 2018
Conte: Le terrible Pommelé (Partie II)
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