CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE XiI)
XII. La délivrance des sœurs de Léna, et quel
fut le sort de la vieille sorcière
Tandis que les époux se promènent au
jardin
Un oiseau en chantant vient les voir, un
matin,
Et leur dit : « Avez-vous
oublié les captives
Qui gémissent dans la cabane, chétives,
Opprimées par une sorcière sans
cœur ?
Elles ne sont point ses filles mais sont
vos sœurs,
Léna, elle vous a toutes les trois
ravies
A vos pauvres parents qu’elle a laissés
sans vie,
Dans un lointain pays où il fait souvent
froid ;
Elle sème partout le chaos et l’effroi,
Il faut qu’elle meure, cette femme
immonde,
Un bon plat de ciguës en débarrassera le
monde. »
« Oh ! s’écrie la bonne Léna,
mes pauvres sœurs !
Je les ai oubliées dans mes jours de
douceur ;
Il faut les secourir vite, coûte que
coûte ! »
Le prince lui aussi dit :
« J’ai été sans doute
Egoïste et oublieux de tous mes
serments. »
Il n’oublie pas de remercier l’oiseau
charmant
Qui lui rappelé son auguste promesse.
Le lendemain, il part à toute vitesse,
Dès l’aube, à l’heure où l’on voit briller
les rayons,
Et avec lui il prend tout un bataillon
Qui fait trembler les bois quand il les
traverse.
Mais il n’a point besoin d’employer la
force
Car il trouve les deux fileuses devant
lui,
Les sauve et attend la vieille jusqu’à
la nuit.
Un soldat a mis la ciguë sur sa table,
Elle la mange et en meurt, la femme
redoutable
Qui a appesanti les trois sœurs de ses
fers.
La cabane reluit comme un radieux enfer
Quand le prince ordonne à ses soldats
d’y mettre
Le feu, afin de la faire disparaître.
Elle devient une cendre et un noir
souvenir.
Les deux sœurs de Léna épousent, pour
finir,
Deux princes très puissants et amoureux
d’elles
Et qui leur sont restés jusqu’à la mort
fidèles.
[FIN DU CONTE: LES FILEUSES D'OR]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 28 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie XII)
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