samedi 22 juillet 2017

Conte: Les fileuses d'or (Partie VIII)

CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE VIIi)


VIII. Ce que fit l’aînée pour aider le prince à sauver sa cadette

Les deux jeunes filles qui ont vu leur mère
Lancer un funeste peloton, moins amères,
Sont persuadées que ce sort n’est pas fatal
Et qu’il n’a pas tué leur sœur tombée du cheval,
Métamorphosée sans doute en quelque chose.
En réinterrogeant le prince morose
Les deux sœurs apprennent qu’il n’a rien vu, hormis
Un petit nénuphar qui, semble-t-il, gémit.
Les belles fileuses, ravies et tremblantes,
Croient l’esprit de leur sœur captif dans cette plante,
Mais elles n’en disent rien pour le moment
Au prince, car elles ne savent point comment
L’esprit d’un être humain, plein de mille flammes,
Peut ainsi habiter une plante sans âme.
L’aînée des sœurs donne au prince à manger, le soir,
Un gâteau qu’elle a fait sans qu’il n’ait pu la voir
Et qui est composé de plantes magiques.
La nuit, il voit en songe un bois magnifique
Empli d’oiseaux dont il entend avec clarté
Le langage léger, par les airs emporté.
Le lendemain, il raconte à l’aînée son rêve.
Contente, elle lui dit : « Il suffit que s’achève
Ce jour, et vous pourrez parler sans aucun mal
La langue des oiseaux et de tout animal.
Pour qu’opérât le charme il fallait se taire,
Il sera à Léna sans doute salutaire :
Ne vous courroucez pas, je vous ai fait manger
Un gâteau composé de plantes sans danger
Et qui sont magiques. Remettez-vous en route,
Revenez à la rivière et soyez à l’écoute,
Mais quand vous sauverez Léna, n’oubliez pas
De nous sauver, ma sœur et moi, du même pas. »  

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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