CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE VIIi)
VIII. Ce que fit l’aînée pour aider le prince à sauver
sa cadette
Les deux jeunes filles qui ont vu leur
mère
Lancer un funeste peloton, moins amères,
Sont persuadées que ce sort n’est pas
fatal
Et qu’il n’a pas tué leur sœur tombée du
cheval,
Métamorphosée sans doute en quelque
chose.
En réinterrogeant le prince morose
Les deux sœurs apprennent qu’il n’a rien
vu, hormis
Un petit nénuphar qui, semble-t-il,
gémit.
Les belles fileuses, ravies et
tremblantes,
Croient l’esprit de leur sœur captif
dans cette plante,
Mais elles n’en disent rien pour le
moment
Au prince, car elles ne savent point
comment
L’esprit d’un être humain, plein de
mille flammes,
Peut ainsi habiter une plante sans âme.
L’aînée des sœurs donne au prince à
manger, le soir,
Un gâteau qu’elle a fait sans qu’il n’ait
pu la voir
Et qui est composé de plantes magiques.
La nuit, il voit en songe un bois
magnifique
Empli d’oiseaux dont il entend avec
clarté
Le langage léger, par les airs emporté.
Le lendemain, il raconte à l’aînée son
rêve.
Contente, elle lui dit : « Il
suffit que s’achève
Ce jour, et vous pourrez parler sans
aucun mal
La langue des oiseaux et de tout animal.
Pour qu’opérât le charme il fallait se
taire,
Il sera à Léna sans doute salutaire :
Ne vous courroucez pas, je vous ai fait
manger
Un gâteau composé de plantes sans danger
Et qui sont magiques. Remettez-vous en
route,
Revenez à la rivière et soyez à l’écoute,
Mais quand vous sauverez Léna, n’oubliez
pas
De nous sauver, ma sœur et moi, du même
pas. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 22 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie VIII)
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