CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE ix)
IX. Ce que le prince apprit grâce à la grive et la
pie
Le prince se remet rapidement en route,
Il n’est plus seul : avec intérêt
il écoute
Les causeries des oiseaux, sur le
dernier hiver,
Le vent, le printemps, les endroits les
plus vers
Et mille autres choses charmantes et
frivoles.
Il entend tout à coup une pie qui vole
Causer avec une grive, plein d’émotion :
« Les hommes sont bien sots, dit la
pie, leurs passions
Sont aussi grandes que leur sombre
bêtise.
Une vieille estropiée, cœur plein de
traitrise,
A fait de sa jeune pupille au beau
regard
Pour avoir fui avec un prince, un
nénuphar ;
Elle raconte à tous les passants son supplice,
Combien de fois va-t-il falloir qu’elle
pâlisse
Pour qu’on l’assiste enfin dans son
fatal tourment ?
Nul ne peut entendre tous ses cris
alarmants,
Et même son beau prince a passé près d’elle,
Et bien qu’il soit resté amoureux et
fidèle,
A été aussi sot que les autres passants. »
La grive réplique : « Seul un
sorcier puissant
Qui vit en Finlande, peut rendre à la
belle
Changée en nénuphar, sa forme naturelle,
Et, ma foi ! si j’étais le prince, eh
bien j’irais
Et partout, sans répit, toujours le
chercherais. »
Le prince a entendu toutes ces paroles
Et ne veut maintenant que remplir son
rôle,
Aller à la Finlande ou s’il faut en
enfer
Pour briser de Léna les invisibles fers,
L’épouser et faire d’elle sa princesse
Et sauver ses deux sœurs de leur sombre
hôtesse.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
dimanche 23 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie IX)
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