jeudi 27 juillet 2017

Conte: Les fileuses d'or (Partie XI)

CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE XI)


XI. La délivrance de Léna

Le prince est plongé dans une rêverie tendre
Et ne sait s’il doit croire à ce qu’il vient d’entendre ;
Il passe plusieurs jours dans cette indécision
Assiégé de songes et hanté de visions.
Un matin, un oiseau avec lequel il cause
Lui dit : « Tu es brave, mais il faut que tu oses
Faire ce qu’il te faut faire. Le magicien
Possède des savoirs puissants et anciens,
Les oiseaux ne mentent pas comme les hommes. »
A ces mots le prince se lève et met son heaume
Et son épée. La mort dans les flots cruels,
C’est bien mieux, après tout, qu’un deuil perpétuel.
Il retourne au bord de la rivière limpide :
La métamorphose est puissante et rapide,
Il peine un peu à détacher le nénuphar,
Mais tout est maintenant fini : le doux regard
De Léna reluit dans un firmament de larmes,
Le sort n’a pas flétri ses célestes charmes,
Elle va être sa princesse désormais
Et plus rien ne pourra la lui ravir jamais.
Grâce à une bonne fée qui est sa marraine,
Jusqu’au palais on la conduit comme sa reine :
A l’endroit où le prince a laissé son cheval
Il trouve un magnifique équipage royal,
De grands coffres remplis de bijoux et de robes
Pour la belle Léna, de la couleur de l’aube,
De la couleur du soir et celle du printemps.
Les deux amoureux vont, l’un de l’autre contents,
Au palais, se marient et dans leur joie oublient
Les deux fileuses d’or et leur mélancolie. 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: