CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE ViI)
VII. Comment le prince rencontra de nouveau les sœurs
de Léna
Assailli de souvenirs, le prince va un
jour
A la rivière où se sont noyées ses
amours.
Un an s’est écoulé, mais l’année
suivante
La douleur de son cœur est toujours
vivante ;
Quand il revoit soudain le pont traître
et fatal
Où Léna est morte à cause de son cheval,
Ses larmes sur ses joues tombent tout
comme elle.
Tout à coup une voix mélodieuse et belle
Chante : « Ma marâtre m’a
jetée dans les flots,
Vainement je m’agite dans le tombeau de
l’eau. »
Le prince est très surpris, descend de
sa monture,
Cherchant d’où la voix vient. La seule
créature
Qu’il aperçoit est un nénuphar balancé
Par le vent et les flots ; il en
vient à penser
Rendre visite aux sœurs de la belle
fileuse
Afin de comprendre la chose fabuleuse.
Sans peine il retrouve, même après l’an
passé,
Le vieux sentier où l’herbe et les
fleurs ont poussé.
Alors que sous un vieux sapin il se
repose,
Il voit l’aînée des trois fileuses aux
joues roses
Puiser de l’eau. Elle le reconnaît et
vient
Lui demander si sa sœur Léna va bien
En lui tendant la main. Par bonheur, la
marâtre
Est en voyage, et il n’a rien à
combattre ;
Le prince va causer en paix avec les sœurs
Et leur raconte avec une grande douceur
Et avec tristesse, l’accident funeste,
Comment Léna tomba. « Plus rien ne
me reste,
Maintenant, ajoute le prince en
soupirant,
Le destin m’a tout pris, et jamais il ne
rend
Aux mortels qu’il fait mendier ce qu’il
leur vole,
Et dans leur misère jamais ne les
console. »
Et il leur raconte comment, au même
endroit,
Il a entendu la voix de Léna, il croit.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 21 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie VII)
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