mercredi 17 juin 2015

Conte: L'anneau enchanté (Partie IV)

CONTE: L'ANNEAU ENCHANTÉ (PARTIE Iv)


IV. Ce qu’il advint de Milia, quand elle revint vivre chez ses parents

L’aîné demanda : « Où est la fée maudite
Qui nous a changés en boucs, sombre et érudite ?
Car je veux la faire périr et nous venger. »
« Elle est morte. Vous ne courez plus de danger,
Lui répondit Milia, et j’ai sa puissance
Ainsi que toutes ses magiques connaissances. »
« Qu’as-tu fait ? S’écria-t-on, quels sont ces pouvoirs ? »
« Je ne puis vous le dire, c’est mon sacré devoir.
Mais grâce à ces pouvoirs qui furent bien sombres
Je vais rendre tous ceux qui sont ici libres. »
Quand cela fut fait, tous vinrent chaleureusement
Remercier Milia qu’on contemplait rêveusement.
Le roi et la reine, généreux, lui offraient
Des villes et des châteaux, et disaient qu’ils souffraient
Volontiers qu’elle fût la princesse et régnât
Après leur mort avec leur fils. Qu’on lui daigna
Accorder cet honneur bien reconnaissante,
Elle était toutefois suffisamment puissante
Pour avoir tout ce qu’elle désirait posséder.
Grâce à ses pouvoirs, pour encore les aider,
Elle fit sortir de terre des carrosses
Somptueux et dorés, non par des rosses
Mais conduits par de fiers chevaux fort vigoureux.
Elle-même en prit un, et ses parents heureux
S’émerveillèrent de voir leur fille et ses frères
En pareil équipage, eux qui désespérèrent
De les revoir vivants, les attendant longtemps.
« Notre fille est riche ! », se disaient-il, contents.
La chemise enchantée devint si crasseuse
Que Milia demanda à une rinceuse
De la laver, et au soleil on l’étendit
Pour qu’elle séchât. Un fripon entendit
Dire que la chemise était ensorcelée,
L’aperçut et la prit et elle fut volée.
On chercha bien longtemps le sombre malfaiteur.
Triste, Milia mourut, et par le Créateur
Ses frères jurèrent, même au prix de leurs vies,
De trouver le voleur et la chemise ravie,
De venger leur sœur et de le faire mourir.
Mais ils eurent beau dans tout le pays courir,
Ils ne le trouvèrent point, ce misérable,
Et j’ignore moi-même le nom du coupable.

[FIN DU CONTE: L'ANNEAU ENCHANTÉ]

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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