CONTE: L'ANNEAU ENCHANTÉ (PARTIE Iv)
IV. Ce qu’il advint de Milia, quand elle revint
vivre chez ses parents
L’aîné demanda : « Où est
la fée maudite
Qui nous a changés en boucs, sombre et
érudite ?
Car je veux la faire périr et nous
venger. »
« Elle est morte. Vous ne courez
plus de danger,
Lui répondit Milia, et j’ai sa puissance
Ainsi que toutes ses magiques
connaissances. »
« Qu’as-tu fait ? S’écria-t-on,
quels sont ces pouvoirs ? »
« Je ne puis vous le dire, c’est
mon sacré devoir.
Mais grâce à ces pouvoirs qui furent
bien sombres
Je vais rendre tous ceux qui sont ici
libres. »
Quand cela fut fait, tous vinrent
chaleureusement
Remercier Milia qu’on contemplait
rêveusement.
Le roi et la reine, généreux, lui
offraient
Des villes et des châteaux, et disaient
qu’ils souffraient
Volontiers qu’elle fût la princesse et
régnât
Après leur mort avec leur fils. Qu’on
lui daigna
Accorder cet honneur bien
reconnaissante,
Elle était toutefois suffisamment
puissante
Pour avoir tout ce qu’elle désirait
posséder.
Grâce à ses pouvoirs, pour encore les
aider,
Elle fit sortir de terre des carrosses
Somptueux et dorés, non par des rosses
Mais conduits par de fiers chevaux fort
vigoureux.
Elle-même en prit un, et ses parents
heureux
S’émerveillèrent de voir leur fille et
ses frères
En pareil équipage, eux qui
désespérèrent
De les revoir vivants, les attendant
longtemps.
« Notre fille est riche ! »,
se disaient-il, contents.
La chemise enchantée devint si crasseuse
Que Milia demanda à une rinceuse
De la laver, et au soleil on l’étendit
Pour qu’elle séchât. Un fripon entendit
Dire que la chemise était ensorcelée,
L’aperçut et la prit et elle fut volée.
On chercha bien longtemps le sombre
malfaiteur.
Triste, Milia mourut, et par le Créateur
Ses frères jurèrent, même au prix de
leurs vies,
De trouver le voleur et la chemise ravie,
De venger leur sœur et de le faire
mourir.
Mais ils eurent beau dans tout le pays
courir,
Ils ne le trouvèrent point, ce
misérable,
Et j’ignore moi-même le nom du coupable.
[FIN DU CONTE: L'ANNEAU ENCHANTÉ]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 17 juin 2015
Conte: L'anneau enchanté (Partie IV)
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