CONTE: L'anneau enchanté (partie i)
I. Ce qui arriva au petit frère de Milia et à ses
cinq autres frères
Quelques années
avant l’invasion sarrasine,
Allant chaque
jour à la forêt voisine
Chercher leur
nourriture, car pauvres et affamés
Et leurs parents
malades par le sort diffamés,
Il était six
frères et leur sœur, fillette frêle
D’une grande
beauté et bonté naturelle.
Un jour qu’ils
allèrent chercher, mais vainement
Des châtaignes
dans le bois voisin, soudainement
Le cadet arrêta,
pensif. « Pauvres hères
Que nous sommes !
dit-il. Las de cette misère,
Je veux aller
par le monde et m’aventurer
Pour faire
fortune. Je puis tout endurer,
Mais non la
pauvreté affreuse et inhumaine !
Je viendrai vous
dire au bout d’une semaine
Ce que j’ai pu
faire et ce qui m’est arrivé.
Adieu ; je
reviendrai et vous serez sauvés. »
Et le petit
partit, préférant l’errance
Et ses hasards
nombreux à sa sombre souffrance.
Il marchait
plusieurs jours comme par devoir,
Sans savoir où
aller, quand il finit par voir
Dans la forêt
une petite chaumière
Où il voyait
reluire une douce lumière.
« Enfin, se
dit-il, de ce voyage constant
Je vais me
reposer ici quelques instants
Pour boire et
pour manger une bonne croûte
Et pour me
délasser de cette longue route. »
« Pan !
Pan ! Pan ! Ouvrez-moi je vous prie ! » « Qui est
là ? »
« Un jeune
voyageur de voyager fort las. »
La maîtresse de
la maison le regarde,
Elle était fée,
et laisse comme par mégarde
Tomber son
anneau que le petit frère vit
Et ramassa et
mit au doigt, enfant ravi
De ce présent,
qui dit : « Ah ! l’anneau magnifique ! »
Mais aussitôt
son corps de poils horrifiques
Se couvrit, deux
cornes lui poussèrent, ses mains
Devinrent pieds
de bouc. Il n’était plus humain ;
« Bée, bée,
bée ! » faisait-il, mais à cause du charme
Il ne put
retrouver sa première forme,
La méchant fée
le lia et le mena
A sa cave, et un
peu d’herbe lui donna.
Ses frères et
Milia, sa sœur, pour lui s’inquiétèrent
Car il n’arrivait
pas, et les cinq se hâtèrent
D’aller à sa
recherche, et laissèrent leur sœur
Les attendre eux
aussi, priant avec douceur
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mardi 16 juin 2015
Conte: L'anneau enchanté (Partie I)
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