CONTE: L'ANNEAU ENCHANTÉ (PARTIE Ii)
II. Les bonnes actions de Milia, et comment elle fut
aidée par une fée à trouver ses frères
L’un après l’autre,
les cinq frères alarmés
Comme leur cadet
en boucs furent transformés
Quand ils mirent
l’anneau que leur jeta la fée
Au doigt, de
vengeance sombrement assoiffée.
Milia, inquiète
pour ses six frères chéris
Qui s’étaient
égarés ou qui avaient péri,
Partit à son
tour. La jeune fille était belle,
Yeux bleus et
cheveux noirs, blanche colombelle
Qui dans son
village plaisait aux damoiseaux.
Chemin faisant,
la sœur rencontra un oiseau
Grand mais
prisonnier d’un buisson comme une cage
Et ne pouvant
sortir, malgré toute sa rage.
La jeune fille à
l’aide de son couteau coupa
Les ronces et
délivra l’oiseau qui s’échappa
En lui disant : « Merci,
Milia ; merci, ma douce. »
Elle continua sa
route. Sur la mousse
Elle s’assit, la
nuit tombant, pour délasser
Ses pieds et
manger un pain. Elle vit passer
Une pauvre femme
qu’appesantissait l’âge
Et qui employait
ses forces volages
A se traîner
durement, la marche l’épuisant.
Milia courut à
sa rencontre en lui disant :
« Appuyez-vous
sur moi, venez, ma bonne mère,
Manger avec moi
de mon pain éphémère
Et sous cet
arbre que voici vous reposer. »
Quand elle eut
dit ces mots, elle vit s’imposer,
Eblouie, au lieu
de la vieille misérable,
Une charmante
fée, d’autant plus vénérable
Qu’elle était
parée d’un magnifique collier
De perles fines,
et qu’on ne pouvait oublier
La splendeur de
sa robe bleue, toute d’or brochée.
Elle dit à
Milia, pour la voir approchée :
« Que
veux-tu, bonne fille ? J’ai de puissants pouvoirs
Et d’exaucer tes
vœux je me fais un devoir. »
Milia lui
répondit : « Je cherche mes frères
Qui dans ces mêmes
bois comme moi errèrent,
Et j’aimerais
savoir s’ils sont mort ou vivants. »
« Tes
frères vivent encor, mais toi, en les suivant,
Tu cours un
grand danger. Tu les as vus naître,
Mais tu ne
pourras pas, maintenant, les reconnaître.
Continue ta
route et va droit devant toi ;
Ils sont tous
enfermés sous le premier toit. »
Milia la
remercia. Elle marcha des heures,
Et la petite sœur
aperçut la demeure
De la méchante
fée. « C’est là que je trouverai,
Pensa-t-elle,
mes frères, et je les sauverai. »
Et elle hâta le
pas et frappa à la porte,
Attendant qu’on
ouvrît et effrayée certes.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mardi 16 juin 2015
Conte: L'anneau enchanté (Partie II)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: