CONTE: JEAN DES MERVEILLES (PARTIE V)
V. Comment Jean des Merveilles accomplit sa
courageuse mission
Jean ordonna à
son équipage diligent
De prendre le
chemin du Sud, se dirigeant
Vers l’île où la
princesse où était prisonnière.
Le navire
voguait d’une fougueuse manière
A tribord, à
bâbord et aussi en avant,
Obéissant à son
capitaine savant
Qui des ondes
connaît les sombres mystères.
Jean et son
équipage courageux restèrent
Trois jours en
pleine mer. Quand le quatrième vint,
Alors que Jean
croyait ce long voyage vain
Et désespérait
de trouver la princesse,
En exhortant à
la rechercher sans cesse
Ses hommes
obéissants, courroucé et déçu,
Ils aperçurent
une île et mirent cap dessus.
Jean vit quinze
navires postés autour d’elle,
L’un d’eux s’avança
vers lui ; aux marins fidèles
Il commanda manœuvre,
d’une attaque tremblant.
Le corsaire qui
venait tira deux coups à blanc
Et un à boulet. « Feu ! »
cria Jean des Merveilles,
Mais ses
canonniers, lents comme l’enfant qui s’éveille,
Restèrent
immobiles comme de fiers monuments.
« Obéissez !
cria leur chef éperdument,
Ou vous serez
châtiés ! », pâlissant de rage.
Mais les
matelots, devenus soudain sans courage,
Ne bougeant pas,
laissèrent les pirates infester
Le vaisseau,
sans même tenter de résister.
Jean des
Merveilles pensa à sa coque charmée,
Et ayant résolu
de punir son armée,
Lui dit : « Coque
de noix, sauve-moi du trépas,
Deviens, pour me
tirer de ce bien mauvais pas,
Un petit navire où
il n’y a qu’une place. »
Le vaisseau
devint une chaloupe qui, lasse
De tant de
voyageurs, les noya à l’instant.
Le chef des
corsaires, le seul à bord restant,
Et qui était l’ennemi
de la fée vieillissante,
Qui donna la
coque à Jean et était puissante,
Fut changé en un
gros chat noir, et dit à Jean :
« Tu seras
cent ans prince, et moi, en m’affligeant,
Je serai cent
ans chat. » Jean aborda à l’île,
Délivra la
princesse, fit un voyage tranquille
Dans sa chaloupe
qu’en vaisseau il transforma.
Le roi, qui de
ne point le revoir s’alarma,
L’embrassa et en
fit l’époux de sa fille pieuse.
Il y eut de
belles noces, qui étaient si copieuses,
Que le lendemain
on vit des invités nombreux
Qui mangèrent et
burent lors du soir ténébreux
Et des belles
princesses égayaient leurs paupières,
Ronfler heureusement
sur les mètres de pierres.
[FIN DU CONTE: JEAN DES MERVEILLES]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
vendredi 13 février 2015
Conte: Jean des Merveilles (Partie V)
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