samedi 7 février 2015

Conte: Jean des Merveilles (Partie I)

CONTE: jean des merveilles (parte i)


I. Comment Jean rendit service à une pauvre vieille femme malmenée

Il était une fois un petit orphelin
Doux comme la brise et blanc comme le lin
Qui fut élevé par sa vieille grand-mère.
Bonne femme, elle employait ses jours éphémères,
Bien qu’elle ne fût pas très riche, à le choyer,
Et n’oublia pas, en âge, de l’envoyer
A l’école où il fut le modèle de sa classe,
Car son âme d’apprendre n’était jamais lasse
Et il savait écrire comme son maître écrivait.
Comme sa grand-mère de rien ne le privait,
Elle lui donna deux sous, en un jour d’assemblée
Dans un des bourgs voisins, et il alla d’emblée
Se divertir avec des camarades à lui.
Profitant du soleil tout joyeux qui reluit,
Ils se mirent en route, et quand ils se séparèrent,
Les garçons virent une vieille femme qu’ils comparèrent
A une sorcière, en lui demandant son balai
Et si à son manoir, la nuit, elle allait
Préparer des sorts dans son chaudron magique ;
Sans avoir pitié de sa mine tragique
Ou plaindre sa misère, ces cruels garnements
L’assaillirent même de pierres sans discernement,
Et ils se mirent tous à lui jeter de la boue
Si bien que la pauvre femme se cachait la joue
Et ne savait où fuir les sombres diablotins.
Quand Jean arriva et qu’il vit ces plaisantins,
Il s’écria : « Mon dieu ! N’avez-vous pas honte ?
Laissez-la tranquille ou, ce n’est point un conte,
Vous aurez affaire à moi. » Et Jean, bienfaisant,
Aida la vieille qui portait le faix des ans
A se relever, et lui dit : « Ma pauvre vieille dame,
De ces brutes excusez l’insolente flamme,
Vous ont-ils fait mal, ces malfaiseurs réunis ? »
« Oui, répondit la vieille. Ils en seront punis,
Mais toi, mon garçon, tu est bon, et je pense
Que tu as mérité une belle récompense. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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