la ville, la nuit La ville est sombre et emplie de dangers À cette heure où tout guette et pense, Les ténèbres, comme une récompense, Encouragent à rêver et à changer. Le poète et le voleur, tous les deux, Se mettent à chérir cette paix confuse ; L’un appelle de ses vœux la Muse Et l’autre poursuit ses desseins hideux. On entend tous les vieux arbres pousser Et les racines autour de soi croître, On entend hurler les chiens sans maîtres Et les chats affamés se courroucer. L’Insomnie aux yeux toujours ouverts Erre dans les appartements humides Et elle contemple les lits vides, Pareils, dans l’ombre, à des cercueils déserts ; Les Amours, se levant de leur sommeil, Lisent les lettres électroniques Comme on lirait de vieilles chroniques Empoussiérées par les siècles vermeils ; Le Désir impitoyable et grondeur Ronge les corps fatigués de la vie Et sourit à sa frêle sœur, l’Envie Qui a pour mission de ronger les cœurs ; Maigre comme un Satyre, infâme et grand, Le Meurtre, pareil aux somnambules, Dans les ruelles sombres déambule, Fantôme fatigué et aberrant. La ville est pleine de hasards divers ; Comme une bûche énorme qui crépite, La ville se lamente et médite En cette nuit ténébreuse d’hiver. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
Les soupirs de la Muse
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
samedi 24 mai 2025
La ville, la nuit
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dimanche 4 mai 2025
Chanson
chanson Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore, Afin de dissiper la nuit Qui me tourmente et me poursuit ! Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Insondable créature, Ta beauté est douce et plus pure Qu’un ciel limpide de printemps, Dans la course glacée du temps ; Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Tes yeux content des histoires Qui ne sont pas forcément noires Comme tes yeux sont ténébreux, Nombreuses comme ils sont nombreux. Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Tout ton être, belle madone, Est vaste et toujours rayonne Comme un grand soleil de la chair, Insaisissable comme l’air ; Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Ma tempête, ma récompense, Mon amour, comme toi immense, Aime la nuit de tes cheveux, Et mon cœur bat comme tu veux ! Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Mon esprit vaincu s’égare Dans ton océan qui effare Les poètes, pâles marins, Avec ses grands écueils d’airain ! Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! J’entends ton parfum magnifique Qui vient comme une musique Bercer mes sens avec ferveur, Et il me rend triste et rêveur ; Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Et mon âme est attentive, Chaque fois que tu arrives Comme un rayon inopiné, Avec tes orgueils pardonnés ! Près de mon cœur qui t’adore, Fais rayonner ton aurore ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
dimanche 23 mars 2025
Attraction
attraction Comme un marin aime la vaste mer Qui pourtant brise sa voile frêle, Comme un papillon errant et amer Aime le feu qui lui brûle les ailes, Je t’aime, ô toi qui tourmentes mes nuits, Ma lointaine et ma sublime étoile ! Et ton spectre m’habite et me poursuit, Et chaque fois à moi se dévoile. Si seulement, au nom du pauvre amour, Au nom de l’éternelle tendresse, Je pouvais, beauté, vivre pour toujours, Pour que je puisse t’aimer sans cesse ! Si seulement je pouvais, même un peu, Demeurer auprès de ta fenêtre Et ouvrir mes ailes dans l’azur bleu Pour t’emporter avec moi loin des êtres ! Mais, hélas ! Je porte mon cœur attiré Par ton abime incommensurable, Comme on porte un vêtement déchiré, Moi, l’amoureux, moi, le misérable ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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jeudi 23 janvier 2025
Point de vue sur une mer sombre
POINT DE VUE SUR une mer sombre La mer est sombre et vaste, Elle fait toujours mouvoir Ses flots aux couleurs chastes Dans l’infini qu’on peut voir. Ses monstres dorment à cette heure Où tous les marins sont las Et sont dans leurs demeures Parce que la nuit est là ; Que d’invisibles prodiges ! Que de spectacles inouïs Dans cette mer qui se fige Environnée de ténèbres ! Et le vent calme poursuit Quelque chose de funèbre. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mercredi 22 janvier 2025
Point de vue sur la Douleur
POINT DE VUE SUR la douleur Frêles mortels, je suis la Douleur sombre ! Je me cache avec mes sanglants fardeaux, Sous vos lits et derrière vos rideaux, Et j’aime bien le confort de l’ombre ! Je meurtris le corps ainsi que l’âme, Tous vos efforts pour me vaincre sont vains, J’entre par effraction dans les corps sains Et je grandis plus vite qu’une flamme ! Je suis la voleuse et l’usurpatrice, Je vous tourmente au gré de mes caprices, J’aime le chant de vos lamentations ; Je règne par la peur, vaste et funèbre, J’aime le luxe profond des ténèbres Et j’ai à mes pieds toutes les nations ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mercredi 18 décembre 2024
Point de vue sur les dégâts intérieurs
POINT DE VUE SUR les dégâts intérieurs Mon corps est comme une plaie ouverte Dont le sang jaillit sur la création Et se répand dans toutes les nations, Dans les villes et les forêts vertes. Je suis une blessure plus profonde Que tous les océans, toutes les mers, Et mon âme est plus lourde que le fer Et mon esprit est plus lourd que le monde ; J’ai la force et j’ai la solitude Des anciens héros et des climats rudes Et maintes balafres qu’on ne voit pas. Je porte en moi le printemps et l’orage, Chaque coup me donne plus de courage Et je ne tremble point des vils trépas. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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mardi 17 décembre 2024
Point de vue sur le Chaos primordial
POINT DE VUE SUR le chaos primordial C’est un brouillard épais comme un linceul, Une vapeur incommensurable. Il n’y avait qu’un abîme redoutable Et le monde était triste et était seul. Tout était abstrait, sombre et sauvage, La Nuit, comme une veuve dans les cieux, Couvrait de son voile majestueux La création sans ports ni rivages, Le démon du Désir, calme et fatal, Répandait partout le parfum natal De ses ailes noires et ouvertes, Et la Terre, qui était déserte, Regardait l’Océan vague et profond Qui n’avait pas d’ondes et était sans fond. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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dimanche 1 décembre 2024
Point de vue sur d’immenses questions
POINT DE VUE SUR d'immenses questions Des fois, à l’heure où l’on dort, soudain l’on pense, On se réveille avec des questions immenses : Qui suis-je ? Quel est le sens de tout ici-bas ? Pourquoi continuer à aller au combat ? À quoi bon espérer de nouvelles aurores ? Le jour sur ces questions ne brille pas encore Et chaque question nous raille et nous sourit, Couverture épaisse qui étouffe l’esprit Et dans son grand brouillard sombre asphyxie l’âme. Certains flambeaux qu’on tient n’ont pourtant pas de flammes, Mais dans les ténèbres nous aimons tous marcher, Pareils aux fantômes et pareils aux vampires, Cherchant quelque chose à bénir ou maudire, Jamais las de trouver, jamais las de trouver. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
samedi 30 novembre 2024
Point de vue sur un brouillard
POINT DE VUE SUR un brouillard Le brouillard est sombre et plein de dangers. C’est l’heure où les entités matinales Chantent déjà leurs symphonies finales, Venues soudain d’un pays étranger. Le monde, appesanti d’un grand linceul, Ne veut point s’éveiller, et la ville Ressemble à une forêt tranquille Où l’on n’ose pas, pourtant, aller seul. L’ombre est implacable et elle est immense, Le brouillard cache ce que l’on pense Et cache également ce que l’on fait ; La vie est comprimée dans son étreinte, L’homme se perd dans son labyrinthe Et semble marcher en portant des faix. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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vendredi 29 novembre 2024
Point de vue sur un rond-point
POINT DE VUE SUR un rond-point C’est un petit rond-point empli d’herbe, C’est l’étoile polaire du quartier, Un pan menu de nature superbe, Toujours debout, mais qui n’est pas entier. Dans le désert brûlant de la ville, C’est une oasis, un mirage bleu, En passant par cette station tranquille, On voudrait tant se reposer un peu ! De rares fleurs y poussent avec grâce, Inattendues comme un soudain adieu, Toute la ville, comme le temps, passe Par ce sanctuaire charmant sans doute, Mais, comme aux carrefours silencieux, Il s’y cache le démon de la route. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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