lettre au temps Temps, où est ma jeunesse Et où sont tous mes amis ? Où est le dard qui blesse Mon vain cœur qui frémit ? Où est mon insouciance ? Où sont tous mes cheveux, Mes illusions, mes stances, Mes rires et mes vœux ? Où est ma lyre ancienne ? Mes vers sont vains, chétifs, Pour qu’un mort y revienne Avec ses chants plaintifs, Couvert, dans la nuit noire Cachant la création, Du linceul sans gloire Des mortelles nations ! Où sont mes vieilles joies, Mes antiques soleils ? Mon cœur cassé se noie ; Ô mers de sang vermeil, Ô adolescences De l’âme et de l’esprit, Ô vagues confidences Des pesants manuscrits ! Aux poètes antiques, Aux mages, aux rêveurs, Je laisse les épiques Aurores sans douleur, Et moi, dans l’ombre, Je prends un continent Plus petit, plus sombre, Emplis de revenants, Où spectre magnifique, Je règne sur les morts Dans les forêts nordiques Dont seul le brouillard sort. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2193.
mercredi 23 juillet 2025
Lettre au Temps
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: