lundi 28 juillet 2025

Monologues

 MOnologues

Je dis à la brise qui passe :
« Si tu n’es pas encore lasse,
Va dire à celle au front vainqueur
Que je l’aime de tout mon cœur. »

Je murmure au soleil qui brille :
« Elle est ma seule famille,
Reluis donc plus fort, s’il te plaît,
Montre-moi sous quel ciel elle est. »

Je tutoie la mer qui gronde :
« Toi qui vas partout dans le monde
Ô mer qui connais tous les ports,
Je veux la voir avant la mort. »

J’appelle les forêts sombres :
« Est-elle cachée dans vos ombres ?
Rendez-moi mon unique amour
Et la souveraine de mes jours. »

J’apostrophe la ville blême :
« Sais-tu à quel point je l’aime ?
Où la caches-tu, sous quel toit ?
Elle a été ravie par toi. »

Je chuchote à la fleur qui s’ouvre :
« Son parfum, le seul qui m’enivre,
Est plus doux que tous tes parfums,
Et elle me berce sans fin. »

Je la réclame au nuage :
« L’as-tu vu passer, volage,
Auréolée de sa beauté
Et de son sourire indompté ? »

Je répète à la nature
Son nom doux qui me torture,
Mais elle ne me répond pas,
Et je suis ténébreux et las.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdene

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