vendredi 18 juillet 2025

Poésie sombre

poésie sombre

Avant que la mort ne nous emporte
Sur son aile sombre comme la nuit,
Que l’amour éternel nous réconforte,
Que l’amour demeure, puisque tout fuit !

J’ai souvent été, chère enchanteresse,
Plus seul qu’un cadavre dans son cercueil,
Et j’ai souffert de la froide caresse
Des maladies, des exils et des deuils ;

Comme un brouillon froissé de poète,
Mon cœur a été déchiré, jeté
Aux profondeurs de la géhenne inquiète,
Rongé, cassé, sanglant, déchiqueté ;

J’ai traversé des royaumes plus sombres
Que le royaume souterrain des morts,
De même que la nuit a beaucoup d’ombres,
Moi, ma belle, j’ai beaucoup de remords.

Comment te dire le mal qui me ronge
Et qui m’empêche, la nuit, de dormir,
Mes insomnies, mes blessures, mes songes
Et les fantômes qui me font frémir ?

Mon cœur est un appartement humide
Peuplé de rongeurs et de souvenirs,
J’ai perdu mes illusions livides
Qui sont muettes comme des menhirs ;

J’ai perdu des amis et des roses
Oubliées comme des noms passagers
Dans les pages des vieux livres moroses ;
Ma lyre, jadis dorée, a changé,

Il n’en sort que des poésies amères,
Et il ne reste plus rien dans mon cœur,
Hormis tes rayons et ta lumière
Et ton amour invincible et vainqueur !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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