la ville, la nuit La ville est sombre et emplie de dangers À cette heure où tout guette et pense, Les ténèbres, comme une récompense, Encouragent à rêver et à changer. Le poète et le voleur, tous les deux, Se mettent à chérir cette paix confuse ; L’un appelle de ses vœux la Muse Et l’autre poursuit ses desseins hideux. On entend tous les vieux arbres pousser Et les racines autour de soi croître, On entend hurler les chiens sans maîtres Et les chats affamés se courroucer. L’Insomnie aux yeux toujours ouverts Erre dans les appartements humides Et elle contemple les lits vides, Pareils, dans l’ombre, à des cercueils déserts ; Les Amours, se levant de leur sommeil, Lisent les lettres électroniques Comme on lirait de vieilles chroniques Empoussiérées par les siècles vermeils ; Le Désir impitoyable et grondeur Ronge les corps fatigués de la vie Et sourit à sa frêle sœur, l’Envie Qui a pour mission de ronger les cœurs ; Maigre comme un Satyre, infâme et grand, Le Meurtre, pareil aux somnambules, Dans les ruelles sombres déambule, Fantôme fatigué et aberrant. La ville est pleine de hasards divers ; Comme une bûche énorme qui crépite, La ville se lamente et médite En cette nuit ténébreuse d’hiver. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
samedi 24 mai 2025
La ville, la nuit
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