samedi 19 mai 2018

Le jardin de la vie

LE jardin de la vie

La Vie compte nos souffles éphémères,
Nos balafres, nos soupirs, nos douleurs ;
Où sont nos amours, nos pères, nos mères ?
La Mort les a coupés comme des fleurs,

La Mort, ce spectre pâle et immense
Qui hante nos vies comme des manoirs,
Sans âge, sans cœur et sans clémence,
Chose terrifiante et vêtue de noir !

Elle vide les prairies de nos vies,
En fait d’incommensurables déserts ;
Combien de fleurs, hélas ! nous sont ravies,
Dont le parfum éternellement se perd,

Combien de tournesols et de roses
Et de coquelicots déjà sanglants !
Ô rimes fauchées et sombre prose
De la vie, que nous lisons en tremblant !

C’est un jardin en vérité bien vide
Que celui de nos jours jadis si verts,
Et où l’on voit des plantes livides
Déracinées par les vents de l’hiver,

Foulées par les pas de la Mort errante
Qui écrase nos plus chers souvenirs
Montrant leurs pauvres têtes soupirantes,
Horriblement flétries, pour nous bénir !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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