Le réveil d'endymion
Endymion, qui
dormait d’un éternel sommeil
Sous l’œil de la
Lune, loin du jaloux Soleil,
A l’ombre
éternelle d’une colonne antique,
Voilant la
majesté de sa beauté plastique,
S’est réveillé
soudain, son bâton à la main,
Et son troupeau
d’amants perdu dans les chemins.
Étonné, il tâte
les innombrables rides
De son visage
comme un désert aride
Et qui était si
beau et si radieux jadis ;
Il se penche
comme Narcisse, son cher fils,
Avec curiosité sur
une source claire ;
Horreur ! il
voit avec tristesse et colère
Qu’il ne lui
reste que quelques cheveux, tout blancs !
Il est
maintenant maigre, et contemple en tremblant
Ses sourcils
hirsutes, sa barbe en broussaille,
Les ravages du
Temps belliqueux qui l’assaille,
Qui a blessé son
corps chétif et affaibli,
Aussi éphémère
que le rêve et l’oubli !
De l’infortune
des dieux vient son infortune,
Morphée est le
sommeil, Séléné la lune,
Plus de
divinités et plus de demi-dieux !
Et Endymion
marche sous le soleil radieux,
Le crépuscule au
cœur et la nuit dans l’âme
Et du soleil
brûlant maudissant la flamme.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
vendredi 18 mai 2018
Le réveil d'Endymion
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