La tristesse de neptune
Seul sur le
rivage infini, le soir,
Avec ses
coursiers fatigués et noirs,
Neptune
contemple son domaine
Souillé par les
machines humaines
Et les vastes vaisseaux
qui n’ont pas peur,
Emplis de marins
emplis de fureur,
Dont l’ambition
comme la mer est grande,
Ne daignant lui
faire aucune offrande
Et qui osent sur
ses ondes passer.
Neptune lève son
trident cassé
Et profère de
vagues menaces
D’une voix que l’âge
a rendue lasse,
Puis son bras
las retombe, et courroucé,
Le jette loin et
se met à tousser.
Il se souvient
de Diane et de Latone,
Du vieux monde
que son pouvoir étonne,
Des héros, des
dieux, sauvés et châtiés,
De ces temps où
il était sans pitié,
Où il marchait
armé des orages
Et où le monde
tremblait de sa rage,
De toute l’Antiquité
à genoux,
Des : « pitié ! »
« Bénissez-moi » « sauvez-nous ! »
Des monstres
marins et des créatures
Qui effrayaient
l’harmonieuse Nature
Et qui étaient à
ses ordres soumis.
Et maintenant ?
C’est un vieillard qui gémit !
Des oiseaux,
comme sur une branche,
Viennent se
poser sur sa barbe blanche
Et s’en vont
loin, au-dessus de sa mer
Qu’il contemple
avec un regard amer.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
dimanche 20 mai 2018
La tristesse de Neptune
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: